Après les gardes communaux, les agents de la Protection civile ont observé, avant-hier, un sit-in devant le siège de l'UGTA à Alger, pour revendiquer, entre autres, «la révision de leur statut» et «le régime indemnitaire». Du côté de leur direction générale, on affirme que le statut particulier «a déjà été préparé et signé.» Organisés autour de leur syndicat, l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), près de 500 agents de la Protection civile venus de certaines wilayas du pays ont participé à ce mouvement de protestation. Le représentant de la section syndicale de la Protection civile, Djamel Harmel, a déclaré que les protestataires revendiquaient également «la réintégration des agents de la Protection civile victimes de licenciements abusifs ainsi que ceux mutés dans des endroits éloignés de leur lieu de résidence par mesure disciplinaire». Il a ajouté que les agents de la Protection civile demandaient également que leur statut soit débattu et enrichi par la base d'autant qu'il renferme, selon eux, trop d'articles liés aux sanctions négatives. Le syndicaliste a souligné que les protestataires poursuivraient leur mouvement pacifiquement jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. Contacté par l'APS, le directeur général de la Protection civile, le colonel Lahbiri, a affirmé qu'une «centaine de personnes» seulement sur 42.000 fonctionnaires s'étaient rassemblées, venant de quelques villes (Guelma, Boumerdès, Bejaia et Alger). Il a confirmé que les protestataires revendiquaient la participation de leur syndicat à l'élaboration du statut particulier, qui «a déjà été préparé et signé», a-t-il dit. Le dirigeant a informé par ailleurs qu'un rappel de deux ou trois ans (2008-2010) allait être versé aux travailleurs dans le cadre du régime indemnitaire. Selon lui, les travailleurs dont la réintégration est réclamée ont été «radiés pour délits divers et vols». «Certains d'entre eux sont poursuivis par la justice alors que d'autres ont été licenciés par la commission paritaire», a-t-il ajouté. «Les syndicalistes ont détournés 10 milliards » Selon le directeur général de la protection civile, le colonel Lahbiri, cité par l'APS, «l'ancienne section syndicale est coupable de détournements s'élevant à 100 millions de dinars». Le même responsable affirme, par ailleurs, avoir été à la rencontre des protestataires pour écouter leurs doléances, et qu'une réunion direction-syndicat a été programmée pour dimanche prochain en vue d' «engager un dialogue» et «redynamiser l'activité syndicale au sein de ce corps. Activité qui a été gelée à cause des vols enregistrés», a-t-il précisé.