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Chirac : certificateur itinérant
Publié dans Liberté le 17 - 04 - 2004

“Pas de tractations possibles avec les terroristes.� Cette proclamation de Jacques Chirac a été reprise par la presse mondiale, reléguant au statut d’accessoire le véritable motif de son voyage à Alger, celui de la validation du plébiscite de son homologue algérien, lourdement frappé de présomption de fraude.
Comme pour cultiver le paradoxe, Chirac a choisi de faire cette déclaration à Alger qui a consacré la négociation et l’impunité comme démarche associée à la lutte antiterroriste. C’est peut-être cela qu’il qualifie de “spécificité de la politique arabe de la France�, une politique faite de détachement sur les questions de principe et qui privilégie les amabilités personnelles au contenu de coopération. Il comprend alors la démarche “amnistiante� de la concorde civile, d’un côté, et fait profession de son option de fermeté, de l’autre.
La spécificité de la politique, pas seulement arabe, de Chirac consiste à apprivoiser les régimes, quitte à s’aliéner les opinions publiques locales, en fermant les yeux sur leurs carences en matière de lutte antiterroriste, de démocratie et de droits de l’Homme. C’est ainsi qu’il fit récemment scandale à Tunis en “adaptant� la notion de droits de l’Homme à la mesure de son ami Ben Ali, les réduisant à un droit alimentaire. Il récidive donc à Alger en criant à la mauvaise foi de quiconque contesterait le résultat du président réélu : “Je ne vois pas comment de bonne foi on peut contester cette élection�, a-t-il tranché. Mais si ce score surréaliste de 85% est vrai, ils ne devraient pas être nombreux à chicaner, Monsieur le président !
Il venait de faire la même opération, quelques jours plus tôt, à Moscou. Ce qui nous fait penser que Jacques Chirac est en passe de devenir un soutien itinérant et de luxe des Conseils constitutionnels des autocraties “électives�.
Chirac ne se méprend certainement pas sur le secret de sa popularité algérienne : il la doit, en partie, à ce qu’il représente comme porteur attendu de visas. Il capte ainsi l’investissement psychologique d’une partie de la jeunesse réduite à placer ses espérances dans ces documents de voyage. Il ne serait pas sain de détourner cette rente du désespoir à des fins de solidarité personnelle entre chefs d’État. Au demeurant, il n’est pas dit que les échanges présidentiels de bons procédés puissent rattraper le vide sonore en matière de coopération.
Les deux présidents partagent la qualité d’être velléitaires et raides quand il s’agit de mettre en œuvre leurs projets ronflants. Les électeurs français viennent de sanctionner ce côté hésitant de Chirac aux élections régionales ; l’électorat algérien n’a pas pu ou voulu le faire, le 8 avril, pour le sien. Le projet de “traité d’amitié� qui avoue le creux de la “déclaration d’Alger� est un autre exemple de cette diplomatie de déjeuners faites de résolutions tonitruantes, mais vaines qu’entretiennent l’Élysée et El-Mouradia.
De nos jours, ce sont les conditions relatives des nations qui déterminent, dans bien des domaines, leurs rapports réels.
Elles dépendent si peu, en dernière analyse, des décisions de chefs d’État condamnés à entériner les rapports dictés par les conditions concrètes de leur pays respectif.
M. H.


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