Invité au forum de l'Organisation nationale des journalistes sportifs algériens (ONJSA), hier, à la salle de conférences du stade du 5-Juillet, le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, a révélé que l'Algérie est intéressée "uniquement" par l'organisation de la Coupe d'Afrique des nations de football (CAN-2017) et dispose pour cela d'un dossier solide. "Au départ, notre pays s'est porté candidat pour accueillir les éditions de 2019 ou 2021, mais la Confédération africaine de football (CAF) les a attribuées à d'autres candidats. Maintenant, l'Algérie est intéressée uniquement par la CAN-2017", a-t-il affirmé. Mohamed Tahmi a précisé que l'Algérie n'est, "en aucun cas", concernée par la CAN-2015 dont le Maroc avait demandé le report en raison du virus Ebola. "Les choses sont claires. Impossible que la CAN-2015 se déroule en Algérie. La Fédération algérienne de football (FAF) a présenté pour la CAN-2017 le même dossier préparé pour les éditions 2019 et 2021. J'ai vu ce dossier et je peux dire qu'il est solide et a de fortes chances de bénéficier de la confiance des membres du bureau exécutif de l'instance africaine," a-t-il estimé. Il a, en outre, précisé que le MS consultera préalablement son homologue de la Santé quant à l'évolution du virus Ebola pour assurer la participation algérienne ou l'organisation d'une compétition continentale dans la sécurité et la prévention les plus parfaites. Répondant à une question liée au récent conflit entre le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, et le président de la JSK, Moh-Cherif Hannachi, le ministre estime que ce genre de problème est lié directement à la fédération et au club. "Pour ce qui est des conflits des fédérations, le ministère des Sports est tenu d'appliquer les lois. Si le problème est interne à la fédération, il doit être réglé au niveau de la fédération. Si le MS s'implique dans de telles affaires, son intervention est illégale et il ne pourra pas s'en sortir s'il se mêle des affaires internes des fédérations", a indiqué M. Tahmi, avant de poursuivre : "Nous espérons que la situation s'apaisera entre les deux hommes, je précise que de telles déclarations ne profitent pas au sport algérien. Ce n'est pas au ministère des Sports d'engager la réconciliation, nos prérogatives sont d'appliquer les lois." M. Tahmi est revenu éventuellement sur la discorde entre le wali de Blida et le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, à propos de la gestion de la rencontre Algérie-Malawi disputée mercredi dernier. "Ce genre de malentendu ne devrait pas avoir lieu. Il faut qu'il y ait un accord entre la fédération qui gère la compétition et l'autre partie qui s'occupe de la gestion du stade où doit se dérouler le match. Ce qui s'est passé dernièrement à Blida est le résultat de certaines habitudes acquises au fil du temps... La personne qui n'est pas invitée ou le journaliste non accrédité ne sont pas autorisés à rentrer au stade... Le problème est dans la gestion de la tribune officielle, de la zone mixte et toutes les affaires techniques du match. Tout cela relève des prérogatives de la Fédération algérienne de football, et tout le reste fait partie des prérogatives des gestionnaires du stade, et je cite la sécurité du stade qui est sous la responsabilité du wali qui préside une commission avant chaque rencontre." Conflit du stade de Blida : "Désormais c'est la FAF qui gérera" "Tout est clair, il faut qu'il y ait une convention et le gros problème est dans la gestion de la tribune officielle, la zone mixte et autres. Il faut que ce problème cesse et dans les plus brefs délais", a déclaré le ministre, avant d'enchaîner à propos des invitations délivrées par la FAF et le wali en même temps : "Nous avons tranché cette affaire et ce seront les invitations de la FAF qui seront valables et celles du wali annulées. Lors du prochain match de l'EN face à l'Ethiopie, nous avons décidé que c'est la FAF qui gérera. La fois passée il y avait un problème de convention qui n'a pas été signée. Je ne dis pas qu'il y a conflit ou bras de fer entre le président de la FAF et le wali de Blida, mais plutôt une question d'habitudes sans plus", précise le premier responsable du sport algérien. D'autres affaires concernant d'autres disciplines ont été clarifiées par Mohamed Tahmi, lors de son intervention au forum de l'ONJSA, comme celle liée à la Fédération algérienne de karaté et le sort des athlètes internationaux lors des compétitions internationales. "Le dossier de la Fédération algérienne de karaté est entre les mains de la justice, car il y a des accusations très graves. Mais pour ce qui est des athlètes internationaux, nous les avons confiés au COA pour assurer leurs participations internationales et leur budget sera confié au Comité olympique", précise le ministre. Le ministre a également évoqué l'état d'avancement des travaux au niveau des stades inclus dans le dossier de candidature pour l'organisation de la CAN-2017. "Le stade du 5-Juillet (rénovation et modernisation), ainsi que les nouveaux stades d'Oran, de Baraki et de Douéra seront prêts au milieu de l'année 2016", a-t-il fait savoir, précisant que "le stade d'Oran, d'une capacité de 40 000 places et dont les travaux sont réalisés à 65%, sera le premier à être réceptionné."