Un homme armé d'une carabine a réussi, hier mercredi, à pénétrer au siège du Parlement fédéral à Ottawa, avant d'ouvrir un feu nourri sur des soldats en faction. Un militaire qui montait la garde a été blessé, selon les médias. Le Premier ministre, Stephen Harper, qui était en réunion avec les députés de sa formation politique, le Parti conservateur, a été évacué par les Forces armées canadiennes qui ont investi rapidement les lieux. L'individu armé, âgé d'une trentaine d'années et dont l'identité n'a pas été révélée, a été abattu par la police, rapporte un député sur son fil Twitter, en soulignant une pagaille indescriptible à l'intérieur de l'édifice. Des députés présents sur les lieux n'excluent pas la présence d'autres hommes armés. D'ailleurs, l'un d'eux aurait été neutralisé, selon le tweet d'un député fédéral. La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a demandé à la population de quitter le centre-ville d'Ottawa par mesure de sécurité. Même l'université d'Ottawa a, à la mi-journée, été bouclée par les forces de sécurité. À Montréal, la police est sur le qui-vive. À l'hôtel de ville, plusieurs issues ont été fermées par mesure de sécurité, avons-nous appris de sources concordantes. La fusillade d'Ottawa intervient deux jours après qu'un individu, qui s'est radicalisé en épousant les thèses djihadistes, a percuté, dans la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu, dans le sud de Montréal, deux militaires canadiens, dont l'un a succombé à ses blessures. Le forcené, qui a été abattu, voulait rejoindre le groupe terroriste Etat islamique.