Un chômeur âgé de 30 ans et un commerçant de pièces de rechange d'automobiles étaient à la tête d'un réseau de faussaires à Annaba, spécialisé dans la falsification de dossiers pour visa-France. Le réseau qui a activé pendant plusieurs semaines à l'est du pays est tombé le week-end dernier dans les filets des gendarmes de la section de recherche du groupement de Gendarmerie d'Annaba. Selon la cellule de communication du commandement de la Gendarmerie nationale, l'affaire a été enclenchée suite à des renseignements faisant état d'une activité illicite ciblant des documents destinés au centre TLS Contact pour visa-France. Les enquêteurs ont procédé à la surveillance de personnes suspectes aux alentours du centre et dans différentes régions de l'est du pays. Une première interpellation a eu lieu à ce centre après quelques jours de surveillance concernant une personne ayant rendez-vous pour le dépôt d'un dossier de demande de visa. Il s'agit d'un jeune âgé de 30 ans habitant Annaba muni d'un dossier complet indiquant qu'il est salarié et père de famille. La vérification des documents a permis de dévoiler au moins une fiche familiale et un document d'affiliation au service de la sécurité sociale falsifiés. En effet, tout était faux : le jeune homme était en réalité un chômeur qui n'a jamais eu d'affiliation. Il s'est procuré les documents d'état civil nécessaires pour sa demande de visa chez un autre jeune homme de Boni âgé de 35 ans tandis que l'attestation de travail et les fiches de salaires ont été délivrées par un commerçant en pièces de rechange âgé de 44 ans. Chaque document coûtait à son acquéreur 7 000 dinars. Selon les enquêteurs, la perquisition effectuée dans le domicile du dernier mis en cause a permis de découvrir plusieurs documents, dossier de visas et du matériel informatique servant dans le faux et l'usage de faux. Le groupe de faussaires aurait fourni plusieurs documents du genre à plusieurs demandeurs de visas dans les wilayas de l'est. Présentés devant le procureur de la République près le tribunal d'Annaba, deux personnes ont été écrouées et une troisième a été mise sous contrôle judiciaire. L'enquête se poursuit afin de déterminer toutes les circonstances de cette affaire dont d'éventuels complices ou de faux dossiers se trouvant au niveau de TLS-Contact Annaba. Reste à savoir si cette dernière a délivré des visas contre certains vrais faux documents puisque le réseau a activé selon les éléments de l'enquête plusieurs semaines avant son démantèlement.