Les 12 GLD qui avaient déclaré, la semaine écoulée, que leurs armes avaient été enlevées de force par des terroristes à Oued Djemaâ, dans la wilaya de Aïn Defla, viennent d'être officiellement arrêtés pour enquête. Selon nos sources, ce sont des services spéciaux de sécurité qui ont procédé à leur arrestation suite à une série d'informations qui indiquent qu'il s'agit en fait d'une complicité caractérisée des 12 GLD en question avec les terroristes. En effet, selon les mêmes sources, qui relatent les faits réels de l'affaire, contrairement à ce qui a été avancé par les mis en cause, en fin de la journée du 25 novembre, de nombreux terroristes avaient partagé le f'tour avec des GLD de la localité qui avaient remis de leur propre gré leurs armes aux criminels. Après avoir quitté le domicile où s'est effectuée la remise des armes, les terroristes qui se dirigeaient vers la forêt avoisinante ont été repérés par un autre groupe de GLD qui assurait la surveillance de la localité. Celui-ci n'a pas tardé à tirer sur eux, et un accrochage entre les deux groupes s'en est suivi. Aussitôt après, l'intervention des forces de sécurité a été rapide. Celle-ci a permis la découverte des 12 GLD qui étaient retranchés dans leur douar Kdindat, sans se soucier de l'accrochage qui venait d'avoir lieu non loin de chez eux, ce qui est à l'origine du doute quant à la véracité de leurs déclarations. Une autre source affirme aussi qu'un Patriote aurait enlevé durant la même soirée du 25 novembre l'arme qui appartenait à son camarade et aurait rejoint le maquis en compagnie du même groupe terroriste. Rappelons que cette localité de Oued Djemaâ, réputée pour la complicité de certains de ses habitants avec les terroristes, avait connu, en mai dernier, le démantèlement d'un important réseau qui soutenait les activités terroristes. Le maire, deux de ses adjoints, un chef de la garde communale et deux employés de la commune y étaient impliqués. A. C. FACE AUX NOUVELLES MENACES DU GSPC Mesures spéciales en Kabylie • La nouvelle pression terroriste à laquelle est soumise ces derniers temps la wilaya de Tizi Ouzou a amené les autorités à réagir d'urgence pour faire face au redéploiement inquiétant du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) : rétablissement d'anciens barrages, renforcement des moyens d'observation et de surveillance et équipement des policiers en armes d'assaut et gilets pare-balles. Toute une batterie de mesures préventives est initiée pour parer à cette subite recrudescence des actes terroristes dans la région. Sur le terrain, les forces de l'ANP sont sur le qui-vive. Une opération de ratissage a ciblé jeudi dernier le massif de l'Akfadou qui longe la RN12 reliant Azazga à Béjaïa. Le mouvement de l'armée vers ce maquis, l'une des nouvelles forteresses des troupes de Hassan Hattab, intervient une semaine après l'embuscade meurtrière ayant coûté la vie à 9 soldats à Tigzrine, près de Zekri. Des hélicoptères Apache, ayant décollé de la base aérienne de Réghaïa, ont pilonné durant tout le week-end des positions présumées du GSPC. L'offensive de l'ANP, qui pourrait se poursuivre dans les prochains jours, vise à nettoyer cette région réputée être une base de vie terroriste. Aucun bilan n'a filtré sur cette opération. A. T.