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Menaces sur les libertés
Crispation générale sur les droits de l’homme
Publié dans Liberté le 31 - 05 - 2004

Ghoul Hafnaoui, emprisonné sans être jugé, des plaintes sont déposées contre des journalistes, le SG du SNPAP est “destitué�… Menace sur les libertés.
Il y a, manifestement, comme une volonté du pouvoir nouveau d’asseoir son hégémonie sur la nation, quitte à ce que, chemin faisant, il assomme les libertés, toutes les libertés. La tentation de régenter la société s’affiche chaque jour un peu plus au sein des bras séculiers du régime que sont les forces de l’ordre et la justice, principaux leviers de la répression. On savait que le plébiscite du 8 avril allait forcément causer des dommages collatéraux au sein de ceux qui ont cru, naïvement sans doute, pouvoir abattre le régime. On savait aussi que le mouvement de “redressement� allait tenter d’étendre ses tentacules à tous les organismes, associations et collectifs qui gravitent autour du pouvoir, pour les normaliser en leur faisant adopter le nouveau “hit� cher à Bouteflika : la réconciliation nationale. Qu’il y ait une fronde au sein de l’UNJA, de l’APN ou du Conseil de la nation, cela rentre dans la logique des choses.
Celle du système qui remercie généreusement ses fidèles serviteurs et jette aux orties les brebis galeuses. Mais que le châtiment soit élargi aux journalistes, aux militants des droits de l’Homme ou, simplement, aux citoyens, comme c’est le cas à Tkout, la ligne rouge vient d’être allègrement et dangereusement franchie par le pouvoir. Ce qui arrive à notre confrère, Ghoul Hafnaoui, à Djelfa, est assez significatif de cette volonté d’en finir avec ceux qui osent combattre la gabegie, dénoncer les abus d’autorité et révéler les scandales.
Il est clair que le propos n’est pas tant de revendiquer le droit à l’impunité pour le journaliste, qui n’est pas au-dessus des lois de la République. Mais cela ne donne pas le droit non plus à ceux qui nous dirigent d’user et d’abuser des lois, comme le montre l’usage abusif de la trique de la part des autorités qui ont du mal à concevoir une société civile qui bouge et une presse qui dérange. Faire emprisonner arbitrairement un journaliste comme un malfrat, sans même que le pouvoir y mette les formes en le jugeant par sa justice, fait craindre, assurément, des lendemains qui déchantent pour ceux qui croient en l’idéal démocratique. Sinon, en quoi le secrétaire général du Snapap pourrait-il gêner Bouteflika dans l’exercice de ses fonctions alors qu’il a le soutien total et sans condition de la puissante UGTA ? Les voies du système étant impénétrables, le malheureux Malaoui a dû quand même subir le verdict du 8 avril pour avoir osé afficher sa neutralité lors de la présidentielle.
Le retour de la pensée unique
Qu’en est-il du sort de ceux qui se sont opposés, ostentatoirement, à la réélection de Bouteflika ? Cela se vérifie à travers ce qui se passe au FLN et les menaces — multiples — qui ciblent les militants des droits de l’Homme et les journalistes coupables aux yeux du pouvoir d’avoir ramé à contre-courant. Les plaintes qui pleuvent sur les directeurs de journaux et les correspondants locaux des titres “maudits� renseignent sur la tentation de verrouiller l’opinion publique et de mettre hors d’état de nuire toute opposition, aussi minime soit-elle. La corporation a déjà constaté les méfaits d’une telle mécanique infernale qui a pousser au suicide notre confrère Abdelhak Beliardouh pour avoir été publiquement humilié par un “shérif� de Tébessa dont il avait dénoncé les pratiques maffieuses. C’est peut-être cela aussi le sens qu’on voudrait donner à une réconciliation en vogue qui ne tolérerait aucun accroc pour ne pas déchirer un consensus construit au pas de charge.
C’est, apparemment, cette stratégie qui fait son chemin en Algérie et qui fait peur à tous ceux qui savourent les maigres acquis démocratiques arrachés de haute lutte au pouvoir despotique et au terrorisme intégriste. Une espèce de “régression féconde�, pour reprendre la géniale expression de Lahouari Addi, se réinstalle aujourd’hui tuant dans l’œuf tout espoir d’une émancipation de la société, qui, le 8 avril, n’a pas demandé à Abdelaziz Bouteflika de la bâillonner. Bien au contraire.
H. M.


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