Un collectif de jeunes filles, recrutées au sein de la cour de justice de Tizi Ouzou en 1996, dans le cadre de l'emploi jeune, vit un calvaire depuis huit ans. En effet, ces jeunes filles continuent encore à percevoir le même salaire de 2 000 dinars fixé à leur recrutement. Une rémunération qui, de surcroît, leur est versée, souvent, avec plusieurs mois de retard. Ces jeunes filles se demandent pourquoi leurs salaires n'ont connu aucune hausse dès lors qu'elles accomplissent, disent-elles, les mêmes tâches que leurs collègues titulaires. Le malheur de ces employées ne s'arrête pas là, puisqu'à chaque vague de recrutements opérée par leur administration, elles sont ignorées au détriment d'autres candidats venant de l'extérieur. Pourtant, les responsables de cette institution ont, à maintes fois, promis à ces jeunes filles, détentrices pour la plupart de diplômes universitaires, une régularisation de leur situation. Ces engagements sont jusqu'à présent restés lettre morte, à en croire ces employées. Ces dernières accusent, du reste, dans une déclaration, cette administration, censée pourtant avoir pour vocation de rétablir le citoyen dans ses droits, de les avoir “marginalisées” et, pire, des les “exploiter”.