Le chef de file des redresseurs a affirmé la préférence de son mouvement pour le député d'El Oued au perchoir de l'Assemblée. Le groupe parlementaire du FLN présentera la candidature du député d'El-Oued, Amar Saïdani, à l'élection du président de l'APN, avons-nous appris auprès de Layachi Daâdoua, chef de file des redresseurs à l'Assemblée nationale. “Le FLN a arrêté son choix sur Amar Saïdani”, nous a-t-il indiqué, hier, au téléphone. Selon notre interlocuteur, le coordinateur du mouvement de redressement, qui devait rentrer, hier, de son périple à l'étranger avec le président de la République, organisera, au cours de la semaine, une rencontre avec le groupe parlementaire du parti à l'APN, pour confirmer ce choix. Abdelaziz Belkhadem parviendra-t-il à transcender les réticences, voire l'opposition des élus du Front quant à la promotion de Amar Saïdani au rang de troisième personnage de l'Etat ? En règle générale, la discipline partisane, ou plutôt la raison des hautes sphères de décision, prend toujours le dessus sur les divergences les plus profondes au sein du plus vieux parti algérien. Ce qui revient à conclure que les députés FLN — peut-être à quelques infimes exceptions près —, finiront par donner leur quitus au moment opportun, au candidat coopté par la direction du parti. Les autres groupes parlementaires ne devraient pas contester, outre mesure, la candidature du FLN, quelle qu'elle soit. Djelloul Djoudi, président des élus du Parti des travailleurs a résumé en quelques mots la situation. “La démocratie veut que la majorité parlementaire choisisse le président de l'APN”. La même logique a prévalu dans l'élection de Abdelkader Bensalah en 1997 et de Karim Younès en 2002. Le RND s'est inscrit, au lendemain de la démission de Karim Younès, dans la perspective de voter en faveur du candidat du FLN sans émettre la moindre réserve. Le MSP s'engagera dans une voie similaire, au nom de la solidarité entre membres de l'alliance présidentielle, même si ses députés font jusqu'alors miroiter la possibilité de la présentation de la candidature du président du mouvement Abou Djerra Soltani. Le groupe parlementaire d'El-Islah, qui compte 43 élus, ne semble pas non plus vouloir créer des remous le jour de l'élection du premier responsable de la Chambre basse. Un vote, qui interviendra probablement à la limite de l'expiration du délai de deux semaines, à compter du jour de la confirmation de la vacance du poste de président de l'APN, qui a eu lieu mercredi dernier. Il reste justement à régler les mécanismes de cette élection. Tayeb Farahi, président par intérim, a engagé des consultations avec les présidents des groupes parlementaires sur les détails techniques. Des détails qui auront une certaine importance si plusieurs députés se mettent en lice pour le poste vacant. Dans ce cas-là, les membres de la première Chambre parlementaire auront à voter à bulletin secret. S. H.