Les députés ont confirmé, hier, officiellement la vacance du perchoir. Les députés ont adopté, hier, en plénière, à la majorité des voix, le rapport de la commission des affaires juridiques, administratives et des libertés portant confirmation de la vacance du poste de président de l'Assemblée populaire nationale. Le principal concerné par cette procédure, Karim Younès, en l'occurrence, n'a pas fait le déplacement jusqu'à l'hémicycle Zighoud-Youcef. Avant de lever la séance, Tayeb Farahi, président par intérim de la Chambre basse, a informé l'assistance de l'ouverture d'une série de consultations avec les présidents des groupes parlementaires sur les mécanismes du pourvoi, par voie électorale, du perchoir. Sortant de sa réserve coutumière, Tayeb Farahi a soutenu que “l'élection du président de l'APN appelle à la patience, à la sagesse et à la pondération parce que l'événement est très important”. Il a précisé, pour ceux qui l'auraient peut-être mal compris, que “l'opération est davantage à caractère politique que technique ou administratif”. De toute vraisemblance, les députés FLN se sont entendus pour barrer la route menant au perchoir de l'Assemblée nationale, par tous les moyens, à Amar Saïdani, donné à tort ou à raison comme le successeur le plus en vue du président démissionnaire. Dans une volonté manifeste de renverser la vapeur en sa défaveur, les parlementaires, rencontrés dans les couloirs de l'hémicycle, se sont accordés à dire que l'option Saïdani n'est pas très sérieuse. Pourtant, des sources sûres attestent que le député d'El-Oued est bel et bien l'élu des hautes sphères de décision. “Les députés de la majorité parlementaire contestent certes ce choix en ce moment. Mais dès que Abdelaziz Belkhadem rentrera de sa mission aux Etats-Unis, il remettra de l'ordre dans la maison FLN”, nous dit-on. En clair, la discipline partisane, ou plutôt la crainte des lendemains incertains, aura raison de la fronde. Si la candidature de Amar Saïdani est confirmée, elle se soldera sans aucun doute par son élection à la tête de l'APN. S. H.