Un vent de mécontentement souffle sur l'auguste assemblée qui est en plein renouvellement de ses structures. Le président de l'APN Amar Saïdani nous a appris qu'une réunion est programmée entre lui et Belkhadem dès le retour de ce dernier de l'étranger, afin de discuter des modalités inhérentes au renouvellement des structures de l'APN, lesquelles connaissent présentement un conflit en sourdine, notamment sur la procédure dans l'accomplissement de cette opération. Un vent de mécontentement souffle sur l'auguste assemblée qui est en pleine renouvellement de ses structures. Il y a quelques jours, les parlementaires du FLN, lesquels, faut-il le rappeler, sont majoritaires à l'assemblée, lors des sessions consacrées au débat des textes soumis à l'adoption, avaient décidé de se constituer en bloc afin d'exiger de leur direction de trancher la question du pourvoi des postes clés de l'APN. Une pétition signée par pas moins de 160 députés a été adressée au secrétaire général du parti exigeant le recours au suffrage universel dans le choix du président du groupe parlementaire, des vice-présidents et des présidents des commissions parlementaires. Le FLN n'est pas le seul parti à souffrir du retard et qui a selon des sources parlementaires, mis en veilleuse l'adoption de certaines avant-projets jusqu'à la rentrée sociale en septembre, à l'exemple de celui ayant trait à l'orientation de la ville et celui portant sur les professions de l'huissier et du notaire. Amar Saïdani qui s'apprête à annoncer la clôture de la session de printemps nous a affirmés que «le problème sera porté au secrétaire général dès son retour de l'étranger pour trancher la question et définir le modalités du renouvellement des structures». Interrogé sur le supposé conflit qui oppose les pétitionnaires en sa qualité de chargé des élus au sein du FLN, à l'actuel chef du groupe parlementaire Layachi Daâdoua, il a réitéré son soutien au responsable reconduit récemment à la tête du groupe en arguant que « le président du groupe parlementaire Layachi Daâdoua représente le parti. C'est pour cette raison qu'il a été désigné de nouveau » Ce qui laisse entendre que le président de l'APN va peser de tout son poids pour l'imposer. Concernant la déclaration devant être faite sur la loi des Français rapatriés votée le 23 février par le parlement de l'Hexagone, la réponse a été claire. L'idée d'une motion commune signée conjointement par l'APN et le Sénat a apparemment été évacuée. Toutefois, il faut s'attendre à des déclarations séparées. Sur les raisons de ce recul, il ne pipera mot. Cela relève sans doute d'une stratégie qui reste dans le secret des dieux. En tous cas, ce qui est sûr, c'est que les préparations vont bon train s'agissant de la tenue de la session ordinaire du Parlement arabe uni devant se dérouler les 11 et 12 juillet à Alger, et pour lequel les autorités officielles comptent mettre le paquet en vue d' accélérer les réformes arrêtées lors du Sommet de la Ligue des Etats arabes et dont le parlement constitue le pilier dans l'élaboration des textes devant uniformiser la législation et la rendre plus conforme aux nouvelles exigences politiques et économiques. Concernant le renouvellement des structures de l'APN, les autres partis, mis à part le groupe des indépendants, n'ont pas encore mis en place leurs structures représentatives. La formation de Boudjera Soltani procédera, nous dit-on, par désignation, le RND en fera de même sans doute aujourd'hui avec la reconduction de Miloud Chorfi qui est apprécié par ses pairs. Le parti d'El Islah vit une crise aiguë qui a été transférée à l'assemblée. Le parti de Djaballah se retrouve avec deux listes distinctes et parallèles. L'une élaborée par les dissidents et l'autre par les partisans du chef de file islamiste.