La Fédération Ugta du tourisme a décidé d'organiser, mercredi prochain, un sit-in devant l'hôtel El-Djazaïr (ex-Saint-Georges), si ses doléances ne sont pas entendues par l'administration de cet établissement. Lors d'une rencontre tenue, hier, au siège de la Centrale syndicale, les cadres syndicaux du secteur du tourisme, soutenus par les fédéraux et la direction nationale de l'Ugta, ont exigé “la réintégration des travailleurs licenciés, sans condition”. Dans sa déclaration à la presse nationale, le secrétaire général la Fédération a situé le conflit qui date, selon lui, depuis janvier dernier. Il a rappelé que depuis cette date, 35 salariés de l'hôtel El-Djazaïr ont été mis à la porte, principalement sans le prétexte d'“abandon du travail”. Le numéro un de la Fédération a, en outre, affirmé que la rencontre d'hier n'est que le prolongement de la réunion de la semaine passée, qui s'est penchée sur les problèmes socioprofessionnels du personnel du secteur. C'est le SG de l'Union locale UGTA qui apportera le plus de détails sur “l'affaire” de l'hôtel El-Djazaïr. Selon lui, les négociations entamées depuis 6 mois avec la direction de cet hôtel n'ont rien de palpable. “L'administration a fermé toutes les portes du dialogue”, a-t-il soutenu, en dénonçant les violations de la loi régissant le monde du travail. Ce responsable syndical a, également, appelé le président de la République et le Chef du gouvernement à intervenir pour régler le problème. “Si aucune solution n'est prise, nous adopterons d'autres formes d'action. Nous ne lâcherons pas tant que les travailleurs de cet hôtel sont lésés”, a ajouté le SG de l'Union locale. Ce dernier a, en outre, refusé de se mettre à la table des négociations avec le gestionnaire d'El-Djazaïr, estimant que des anomalies accompagnent la démarche des licenciements. “Nous avons des preuves”, a-t-il affirmé. Hier, les syndicalistes présents au rassemblement ont laissé entendre que le DG de l'hôtel veut mener sa politique “arbitraire”, sans rendre des comptes à quiconque. Ils ont aussi relevé que l'administration “veut avoir un syndicat aux ordres, qui ne soit pas l'UGTA”. D'où l'ultimatum fixé au 22 juin prochain. H. A.