Annoncé il y a plusieurs mois, l'émission d'un nouveau poinçon de garantie de l'or voit ses préparatifs avancer normalement. L'Institut de la monnaie de Paris, qui a été choisi pour la réalisation de ce nouveau poinçon algérien, a dépêché au début de l'année des experts qui ont effectué une tournée pour faire un inventaire de la situation au niveau d'Oran, avons-nous appris auprès de la direction régionale des impôts. La visite a permis de vérifier l'état des appareillages au niveau des structures. À l'origine de la création de ce nouveau poinçon, lutter contre la fraude de l'or puisque des faux sont utilisés et par là même tenter de contrôler la circulation de l'or. Pour les habitués de M'dina J'dida, l'invasion des revendeurs d'or, qui arpentent les ruelles les mains et les bras chargés de bijoux, n'est plus une image choquante, cela fait partie du paysage et du “business local” qui s'effectue au su et au vu de tout le monde. Du côté des fabricants, qui sont contrôlés par les inspecteurs des impôts, un phénomène a été mis en relief depuis que ces derniers ne sont plus soumis à la TVA et qu'ils doivent s'acquitter d'un droit de garantie de 160 DA par gramme poinçonné. En effet, les services des impôts (Oran-Ouest) ont constaté qu'en 2002 les fabricants avaient présenté à la garantie 21,220 kg d'or, en 2003 ce chiffre est tombé de moitié soit 11,267 kg, ce qui est inconcevable pour celui qui connaît bien le marché et la place de l'or dans la capitale de l'Ouest. Alors même que le nombre de fabricants répertoriés à Oran-Est et Ouest dépassent les 1 800. Toujours au cours de 2003, les inspections ont été sanctionnées par 101 plaintes qui sont toutes en cours de traitement. D'ailleurs, cette situation générale a amené la direction générale des impôts à instaurer des critères de gestion ou plus exactement des indicateurs qui doivent aider les structures des impôts à évaluer leur travail et donc à mieux rentabiliser les actions de contrôle. F. B.