La filiale Algérie du groupe Michelin, fabricant de pneumatiques français de renommée mondiale, est entrée de plain-pied dans la reconquête du marché national. Ses dirigeants annoncent la couleur : un développement durable en deux phases. Au cours de la première, Michelin prévoit une production de 80 000 pneumatiques pour véhicules poids lourds uniquement. Il sera vendu plus de 120 000 unités (pneus). En termes plus clairs, la différence entre la production et la quantité à vendre sera rééquilibrée par l'importation, dans un premier temps, d'autres unités que la filiale ne pourra pas fabriquer. Le coût de cet investissement s'élève à 7,2 millions d'euros. Michelin se dotera durant cette phase de 290 employés. La seconde étape sera marquée par la revue à la hausse de la production pour atteindre les 150 000 produits. Ce qui permettra aux responsables français de dégager une quantité pour l'exportation vers l'Afrique et le Moyen-Orient. Les ventes augmenteront pour atteindre 240 000 unités, alors que l'effectif dépassera les 550 travailleurs. La concrétisation de cette phase coûtera la coquette somme de 15,2 millions d'euros. Ce qui portera le coût global de l'investissement à 22,4 millions d'euros. Le groupe, rappelle-t-on, dispose uniquement de deux filiales en Afrique, en l'occurrence l'Algérie et le Nigeria. Mais il est présent dans 160 pays. Son chiffre d'affaires pour l'année 2001 a été évalué à 15,4 milliards d'euros. Plus de 130 000 personnes dans le monde font partie de ce groupe. Michelin Algérie s'adjuge environ 30% du marché national en ce qui concerne le pneu pour camions et bus. Quant à la catégorie des petits pneus pour poids lourds (minibus…), cette filiale s'offre 50% du marché. L'un des représentants de cette firme a tenu à préciser que les pneus fabriqués en Algérie sont typiquement les mêmes que ceux de la maison-mère. À noter que les besoins de notre pays en pneus pour véhicules poids lourds sont estimés à 600 000 unités. B.K.