“La contractualisation qui ne veut aucunement dire la fin de la médecine gratuite, entrera en vigueur dès le 1er janvier 2005”, a annoncé le Pr Redjimi, ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, lors d'une conférence de presse organisée, hier, à l'Ecole supérieure de santé publique à la Marsa, en marge des travaux de la conférence des cadres du secteur de la région du Sud-Est. Il rappelle que la facturation ne se fera pas sur la base d'un forfait journalier (prix moyen pour une journée d'hospitalisation) mais chaque maladie aura un coût de prise en charge, quel que soit le nombre de nuitées passées dans un établissement de santé publique. La nomenclature des actes connaîtra, par ailleurs, une révision. “Une fois la nouvelle nomenclature agréée par les organismes habilités, les praticiens libéraux ou les cliniques privées seront obligés de les respecter et je n'accepterai aucun dépassement d'honoraires”, tient à préciser le premier responsable de la santé. Les prix des consultations datant de 1985 seront sûrement revus à la hausse et cela entre dans le cadre de la réforme hospitalière. Cette hausse permettra, en effet, aux structures de santé publique d'équilibrer leurs budgets. Cela permettra également le désengorgement des hôpitaux, car les prix pratiqués dans le privé seront les mêmes que ceux en vigueur dans le public. La création des 5 régions sanitaires vise à doter chacune de ses entités de tous les moyens pour éviter le transfert des patients vers les grands CHU. Le ministre de la Santé a ouvert, par ailleurs, de grands chantiers comme la création d'instituts du cancer, du cœur, de l'œil et une structure de même ordre chargée de mettre sur pied une politique de la greffe d'organes. Des pourparlers avancés sont entamés avec l'Institut Gustave Roussy de Villejuif pour la réalisation d'une structure moderne de prise en charge des cancéreux. L'institut du cœur d'Oran sera jumelé avec un hôpital parisien spécialisé dans toutes les opérations cardiaques. Toutes ces opérations visent, évidemment, la prise en charge de tous les patients en Algérie. S. I.