L'lrak a critiqué hier, pour la première fois, les équipes de l'Onu après que celles-ci eurent visité un palais présidentiel mardi dernier, en se demandant s'il ne s'agissait pas là d'un “début de mauvaises manières” rappelant l'attitude des “anciennes équipes d'inspection”. “La question est la suivante: est-ce le début des mauvaises manières, qui renouent avec l'atmosphère qui régnait entre les anciennes équipes d'inspection et l'lrak ?" s'est interrogé un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, dans un communiqué diffusé par l'agence officielle INA et la télévision d'Etat irakienne. Il faisait allusion à la mission précédente de l'Onu menée par l'Unscom (Commission spéciale des Nations unies) de 1991 et 1998, qui avait été marquée par une tension permanente entre les équipes d'inspection et les responsables irakiens. Le ministère se demande également s'il ne s'agirait pas du "début des mauvaises manières que les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'entité sioniste veulent imposer à l'Onu". Les équipes de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et de la Commission de contrôle, de vérification et d'inspection (Cocovinu) ont entamé leur septième journée de visite de sites suspects : "La Cocovinu et l'AIEA sont face à un véritable test de leur crédibilité et du respect de leurs promesses de professionnalisme. Les prochains jours révéleront s'ils [les inspecteurs] respectent leur identité internationale et leur impartialité ou s'ils vont se soumettre aux pressions et au chantage américain et britannique". Le ministère craint que les nouvelles équipes "ne se transforment en un œil pour espionner des objectifs qui ne sont pas cités par les résolutions du Conseil de sécurité". Il souligne que les inspecteurs ont pénétré mardi dernier à l'intérieur du palais d'Al-Sejoud sans les protections, les vêtements… Ce fait soulève des questions autour de cette visite et on se demande si celle-ci "était véritablement destinée à rechercher des armes interdites ou à servir d'autres buts" d'espionnage.