La moyenne de passage est fixée à 10/20. Le rachat n'est plus en vigueur depuis quelques années. Plus de 500 000 candidats -, 574 564 exactement - étaient au rendez-vous hier avec les premières épreuves du baccalauréat. 1 673 centres d'examen ont ouvert leurs portes, dès 8 heures, sur tout le territoire national afin d'accueillir les postulants. Outre les contingents d'encadreurs réquisitionnés pour l'événement, un dispositif de sécurité strict était observé. La présence accrue des éléments de forces de sécurité était notamment visible à proximité des établissements de la capitale. Stationnement des automobiles interdit, filtrage des entrées… la vigilance est de mise, surtout après l'explosion — très mystérieuse — enregistrée la semaine dernière à la station électrique du Hamma. L'esprit hermétique à ce genre d'impératifs, les prétendants au diplôme suprême sont exclusivement hantés par le spectre de la feuille blanche. L'examen intervient cette année au terme d'une année scolaire fastidieuse. À la fois dense et écourtée en raison de la grève des enseignants, la scolarité des candidats était pour le moins mouvementée. Suite à des vacances forcées, qui ont duré plus de trois mois, ils ont renoué avec les salles de classe pour des séances de rattrapage marathoniennes. Au cours de sa traditionnelle visite d'inspection dans les centres d'examen, hier matin, le ministre de l'Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid, a assuré que tous les programmes d'enseignement sont achevés. Abbès confirme ces propos, ce candidat au bac, rencontré à sa sortie du lycée Emir-Abdelkader à Bab El-Oued, avait la mine détendue. Néanmoins, ses appréhensions ne sont pas tout à fait vaincues. Pour cause, le plus important est à venir. Aujourd'hui se jouera le sort de Abbès sur un sujet de mathématiques. “Si je rate cette épreuve, tout le reste sera fichu”, a-t-il affirmé avec fatalisme. C'est la deuxième fois que cet adolescent à l'allure très soignée tente sa chance. “On verra”, s'est laissé dire Abbès toujours en proie à un tas de pronostics. Mises à rude épreuve, ses méninges devront supporter des tritures supplémentaires pendant deux autres jours. Le supplice des candidats des filières techniques sera plus long — au total cinq jours —. Un autre rendez-vous attend l'ensemble des candidats le 20 juillet prochain. C'est à cette date que seront connus les résultats du bac. Benbouzid a réitéré hier le principal critère d'admission, à savoir une moyenne de passage de 10/20. Le rachat étant supprimé depuis quelques années déjà. Selon le ministre, l'Algérie se doit de produire un bac de qualité. Le souci de la quantité préoccupe également les pouvoirs publics. Lors d'une précédente session, le ministre de l'Education avait prédit le relèvement du taux de réussite à 60% dans une vingtaine d'années. Il était de l'ordre de 30% en 2003. S. L.