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Saha Idkoum quand même !
LES ALGERIENS CELèBRENT AUJOURD'HUI L'AID EL-FITR
Publié dans Liberté le 05 - 12 - 2002

Si le doute sur l'avènement de l'Aïd a subsisté jusqu'au soir, et ce, en dépit des assertions des experts, les malheureuses certitudes du quotidien confirment des lendemains peu enchanteurs que l'Aïd comme le ramadhan d'ailleurs ne peuvent éclipser ou ajourner. Au contraire, comme à l'accoutumée, c'est lors de ces deux grands rendez-vous religieux que le désarroi des Algériens s'exprime avec acuité.
Face au terrorisme, la solitude des populations isolées des douars de Chlef, Aïn Defla, M'sila, Mascara…a résonné, ce ramadhan encore comme un SOS désespéré.
Jusqu'à ce jour, les écoles coraniques de Aïn Defla sont fermées et leurs étudiants renvoyés chez eux jusqu'à nouvel ordre. Foudroyés par le massacre qui a ciblé une dizaine de leurs camarades au début du mois sacré, tous ont fui les zaouïas dangereuses, sans grand espoir d'y retourner. À Sidi Okacha, également martyrisée durant les premiers jours du jeûne, les villageois, lassés par les vaines promesses des autorités qui refusent de les armer, n'ont eu d'autres choix sinon se résoudre à l'exode. Un exil singulier qui leur fait quitter leur maison à l'appel du muezzin et les contraint au retour le lendemain. À Ammi Moussa, dans la wilaya de Relizane, les assauts des groupes armés, deux incursions durant ce mois de ramadhan, dénotent d'une facilité d'action qui contredit de manière cinglante les assurances des pouvoirs publics sur la faillite des GIA. Certes, le recul est manifeste. Contrairement aux années de feu et de sang pendant lesquelles la comptabilité macabre s'affolait durant le ramadhan, les statistiques ont nettement baissé ce dernier mois. Pour autant le danger n'a pas disparu. Entre civils et militaires, l'on a compté plus d'une cinquantaine de victimes.
Que nous réserve donc l'Aïd ? Si l'on en croit “des sources généralement bien informées”, la surprise devrait venir du président de la République qui aurait décidé, à l'occasion de cette fête, de libérer, le n° 2 du FIS dissous Ali Benhadj. Selon les mêmes sources, le concerné aurait refusé cet élargissement pour ne rien devoir au régime. Quant à l'initiateur de la mesure, il voudrait, dit-on, par cette décision, s'assurer le soutien des islamistes en prévision de la présidentielle de 2004. Court, court la rumeur et pleurent, pleurent les familles des victimes du terrorisme qui doivent subir ainsi l'affront de calculs politiques et de marchandages vils. À Tébessa, durant ce ramadhan, le journaliste Abdelhaï Beliardouh est mort parce qu'il a osé dénoncer la maffia locale. Pis, dans un testament fracassant, Beliardouh a révélé l'accointance de contrebandiers et d'affairistes suspects dans le commerce international avec les GSPC de Hattab. Ils en seraient les financiers de l'ombre. Au devant de la scène depuis plusieurs mois, la Kabylie a encore fait parler d'elle pendant ce mois sacré. Résolu, le ministre de l'Intérieur en a parlé en annonçant des élections partielles pour rattraper le grand ratage du 10 octobre dernier. Tout aussi déterminés, les archs poursuivent de leur côté la protesta.
La protesta, les émeutes, la révolte…autant de mots qui collent désormais au quotidien des Algériens comme une fatalité. Sans répit, ni intermède, les habitants de diverses régions à l'instar de Skikda et Naâma, harassés par le jeûne, sont sortis dans la rue ces derniers jours pour réclamer leur droit à une vie digne. Pour toute réponse à leurs sollicitations, la police a tiré sur la foule. Bilan : deux morts. Que reste-t-il aux vivants ?
La solidarité manifestée par l'Etat à l'égard des plus démunis durant ce ramadhan suffira-t-elle à calmer la faim des ventres creux pour le reste de l'année ? Selon des statistiques obtenues auprès des services sociaux des APC, le nombre de familles qui ouvraient droit à l'aide de l'Etat pendant ce mois sacré dépasse les trois millions. Hier encore, beaucoup faisaient la queue devant les sièges des communes et les antennes du Croissant-Rouge pour recevoir le couffin de l'Aïd. Les moins indigents ont investi les friperies pour habiller leurs enfants pour l'AId…Que reste-t-il de la fête ?
S.L.


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