Curieuse est l'attitude de la ministre de la Culture. Lors de la rencontre sur la protection du patrimoine, organisée, hier, à la Cité des sciences à Alger, par la Fondation Déserts du Monde, deux intervenantes ont été interdites de parole sur instruction de Khalida Toumi qui a opposé son veto. Les deux exposés, que devaient présenter les deux femmes, l'une professeur à l'Institut des Beaux-Arts, l'autre directrice d'un musée, ont été supprimés, alors qu'initialement ils figuraient dans le programme de cette rencontre. Selon des sources proches des organisateurs, les deux femmes ont été destinataires d'une correspondance de Mme la ministre leur intimant l'ordre de ne pas prendre la parole. Mieux, dans cet écrit, Khalida Toumi est allée jusqu'à interdire carrément à ces deux femmes d'être présentes à cette rencontre consacrée au patrimoine en péril. Elles ont donc dû renoncer à participer au débat sur de questions relevant pourtant de leur domaine. La question est de savoir pourquoi Khalida Toumi a pris une telle décision...