Douze personnes ont été tuées dans un raid aérien américain coordonné avec le gouvernement irakien contre un repaire présumé d'Abou Moussab Al-Zarqaoui à Falloudjah, tandis que le mystère demeure sur le sort d'un marine américain qui, selon un groupe islamiste, a été libéré. Dans ce qui constitue la première opération militaire de cette ampleur pour laquelle l'armée américaine a consulté au préalable le gouvernement intérimaire irakien depuis le transfert des pouvoirs le 28 juin, l'aviation américaine a lancé un raid contre une cachette de Zarqaoui à Falloudjah, à 50 km à l'ouest de Bagdad, selon un porte-parole de la Force multinationale (FMN). “Quatre bombes de 250 kg et deux bombes de 500 kg ont été larguées” sur cet objectif, a indiqué ce porte-parole. Le Premier ministre irakien Iyad Allaoui a confirmé que l'objectif visé était une cachette de l'islamiste jordanien Abou Moussab Al-Zarqaoui, soupçonné d'être lié au réseau terroriste Al-Qaïda. La maison a été totalement détruite par le raid et des morceaux de chair étaient visibles dans la rue. D'autre part, un marine américain d'origine libanaise, Wassef Ali Hassoun, enlevé le 21 juin en Irak, a été libéré par ses ravisseurs, selon un communiqué d'un groupe islamiste reçu par la chaîne Al-Jazira du Qatar. L'armée américaine et les autorités libanaises n'ont pu confirmer sa libération dans l'immédiat. Tandis que la violence ne cesse pas à travers le pays, l'annonce des mesures d'urgence en matière de sécurité, attendue ce lundi, a été reportée à la fin de la semaine, selon le conseiller à la sécurité nationale irakienne, Mouaffak Al-Roubaï. “Nous procédons aux derniers ajustements”, a affirmé M. Roubaï. Deux marines américains ont été tués en action et un troisième a succombé après avoir été blessé lundi dans une opération menée dans l'ouest de l'Irak, a annoncé, hier, un porte-parole militaire. Ces morts portent à dix le nombre de marines tués en une semaine dans la province sunnite rebelle, où se trouve Falloudjah que l'armée américaine soupçonne de servir de base au réseau du Jordanien Moussab Al-Zarqaoui, lié à Al-Qaïda, et qui est accusé de plusieurs attentats sanglants en Irak. Au total, l'armée américaine a perdu 640 hommes, morts en action depuis le début de l'invasion de l'Irak en mars 2003, selon un décompte établi à partir de communiqués militaires. R. I./A.