Le chef de bureau du Soir d'Algérie à Béjaïa, Kamel Gaci, vient d'écoper d'une peine de deux mois de prison avec sursis assortie d'une amende de 5 000 DA. C'est le verdict rendu, hier, par le président du tribunal correctionnel suite au procès tenu le mardi 29 juin 2004, et que la direction de la santé et de la population (DSP) de la wilaya de Béjaïa avait intenté en 2000 contre le journaliste. Celui-ci était poursuivi suite à la publication dans les colonnes du Soir d'Algérie d'un article qui reprenait le témoignage d'une famille dont l'enfant serait frappé d'une paralysie partielle due, selon elle, à un vaccin périmé qui aurait été administré à l'enfant par les services de la maternité de Targa Ouzemmour. Contacté hier après l'annonce du verdict, Kamel Gaci a réagi en qualifiant la sentence de “lourde et injustifiée”. “Je n'ai rapporté dans l'article incriminé que les propos des parents de l'enfant, qui s'estimaient victimes d'une erreur médicale”, a-t-il affirmé. Il faut savoir que le DSP ayant poursuivi notre confrère du Soir d'Algérie en justice a été relevé de ses fonctions en avril 2000, quelques semaines après la parution de l'article mis en cause. Ce qui fait dire à un avocat connu sur la place de Béjaïa que “cette affaire est déterrée manifestement dans le cadre de la cabale acharnée que le pouvoir mène actuellement contre la presse libre”. K. O.