Trois jours durant, des professionnels débattront de la notion de service public et de l'expérience de leurs pays respectifs dans le domaine de l'audiovisuel. Un séminaire international sur le service public et les radiodiffuseurs se tiendra du 12 au 14 du mois en cours à l'initiative de l'Entreprise nationale de la télévision algérienne (Entv) et sous le parrainage du ministère de la Communication et de la Culture. Une rencontre, comme l'a annoncé hier le directeur général de l'Entv, M. Hamraoui Habib Chawki, lors d'une conférence de presse, qui verra la participation de spécialistes et de personnalités de l'audiovisuel de plusieurs pays de l'Europe, l'Afrique et le Maghreb n'étant représentés que par un pays chacun (le Sénégal et la Mauritanie). Trois jours durant, des professionnels débattront la notion de service public et l'expérience de leurs pays respectifs dans le domaine de l'audiovisuel. La RAI italienne, la Rtve espagnole, France Télévision, pour ne citer que celles-là, seront présentes à travers leur président Antonio Baldassare, José Antonio Sanchez et Marc Teissier, et des personnalités telles que Hervé Bourges, ex-président du Conseil supérieur de l'audiovisuel français, prendront part au séminaire. Interrogé sur l'absence des pays arabes et maghrébins sur la liste des participants, M. Hamraoui a répondu que tous ont été invités et, mis à part l'Egypte et la Tunisie qui se sont excusées et la Mauritanie qui a confirmé sa participation, les autres n'ont pas répondu. Il a toutefois mis en exergue l'importance du panel d'intervenants que l'Algérie a réussi à réunir “après dix années d'absence”. Pour le responsable de l'Entv, “il est temps d'évaluer notre vision du service public et de l'audiovisuel qui sont liés. Ces trois jours nous éclaireront sur la démarche à entreprendre à l'avenir et sur les enjeux qui existent dans le monde”, a-t-il souligné. M. Hamraoui estime que des expériences telles que celles de l'Italie et de l'Espagne sont en mesure de nous aider. “Nous le disons sans complexe, il faut nous préparer à aller vers une télévision performante”, a-t-il déclaré, ajoutant plus loin : “Nous sommes conscients du travail qui doit être effectué pour cela.” Lors de cette conférence de presse, le directeur général de la Télévision a annoncé également l'organisation d'une opération “Ecran sans violence” pour la journée du 1er janvier 2003. Un programme expurgé de toute violence sera diffusé pendant seize heures en non-stop, y compris l'information qui “sera censurée”, selon les propos mêmes de M. Hamraoui. “Il n'y aura pas ce jour-là de programme pouvant encourager ou propager l'utilisation de la violence”, a-t-il indiqué. R. M.