Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
A l'initiative du Centre national d'études et de recherches sur le mouvement national : Un colloque sur les effets des essais nucléaires dans le sud algérien
Photo : Slimene S. A. Un colloque scientifique international sur les effets des essais nucléaires français dans le sud algérien qui ont fait de nombreuses victimes se tiendra à Alger les 22 et 23 de ce mois, à l'initiative du Centre national d'études et de recherches sur le mouvement national. Les participants à cette rencontre de deux jours débattront en particulier des effets des essais nucléaires sur l'environnement mais aussi et surtout sur la santé des populations de la région. Ces essais dans le sud algérien ont provoqué des maladies, notamment le cancer du foie et de la peau là où s'étaient éparpillés les résidus chimiques et bactériologiques. Des effets néfastes également ont été enregistrés dans le domaine agricole dans les régions touchées par les radiations. Cette rencontre à laquelle prendra part une fourchette d'experts algériens et étrangers, sera essentiellement centrée autour de trois axes majeurs, à savoir les effets des essais nucléaires sur la santé et l'environnement ainsi que les retombées juridiques du dossier nucléaire. Une dizaine de conférences traitant des questions en rapport avec le thème principal du colloque sont programmées. Ainsi, Amar Mansouri animera une conférence sur les victimes des essais nucléaires dans le monde, tandis que Mohamed Belamri parlera de l'impact des radiations nucléaires sur l'environnement. De son côté, l'australienne Lyn Allison présentera une communication sur l'expérience de son pays dans le domaine du traitement du dossier nucléaire. Parallèlement aux exposés scientifiques, des témoignages sur les effets désastreux des essais nucléaires seront évoqués par certaines victimes. Dans ce cadre, Hashizume Fumiko et Shôji Kihara, respectivement survivante d'Hurishima et victime 2e génération, parleront de leur propre expérience. A souligner que ce colloque sera suivi d'une visite des anciens sites d'essais sahariens à partir du 24 de ce mois. Pour rappel, la première bombe atomique française, baptisée gerboise bleue, a explosé le 13 février 1960 dans l'atmosphère au-dessus de Reggane, dans le sud. Sa puissance est quatre fois supérieure à la bombe d'Hiroshima. Le 1er mai 1962, un incident lors de l'essai souterrain de Béryl, à proximité de Reggane, a causé une rupture de confinement entraînant un rejet de radioactivité dans l'environnement. Le dernier essai nucléaire dans le sud algérien remonte au 16 février 1966, alors que les deux sites sont rendus aux autorités algériennes en 1967.