Cette vague d'arrestations a confirmé la menace terroriste sur l'Europe. Les récentes arrestations de terroristes appartenant au Gspc et a El-Qaîda opérées en Europe et précisément en France sont une nouvelle preuve de l'existence d'un lien entre les deux groupuscules. En réalité, le Gspc n'est rien d'autre que la continuité du réseau créé par Oussama Ben Ladden. Les nouveaux rebondissements confirment d'une manière irréfutable toutes les supputations avancées par les observateurs algériens et étrangers sur «les manoeuvres et stratégies de l'Internationale terroriste». Devant ce fait avéré, les autorités françaises et étrangères devraient reconnaître la justesse des thèses algériennes relatives à la lutte contre le terrorisme. La réalité est que désormais, l'Union européenne devrait considérer ce combat comme tel et non comme «une résistance armée à connotation politique des groupes armés». Ces arrestations prouvent aussi la légitimité des revendications des ONG devant «la scandaleuse absence du Gspc et du GIA sur la liste des groupes terroristes élaborée par l'UE et activant à travers le monde». Le lien Al-Qaîda-Gspc établi officiellement au travers des témoignages et des révélations du nouveau chef d'Interpol, tous les pays composant l'UE devraient revoir leurs positions vis-à-vis de la lutte sans merci menée par les services de sécurité algériens contre le spectre terroriste. Paradoxalement à l'UE, les USA, eux, ont reconnu le mouvement du GIA et non celui du Gspc et pourtant il a fallu que survienne un certain événements du 11 septembre pour que la première puissance mondiale reconnaisse l'existence du Groupe salafiste de prédication pour le combat (Gspc). Pourquoi le GIA figurait-il sur la liste des services de sécurité américains et non le Gspc? Pour la simple raison que l'organisation criminelle du GIA était considérée, par les experts, comme un mouvement en total effritement, donc sans sérieuse capacité de nuisance contrairement au Gspc qui était considéré comme une machine meurtrière représentant une réelle menace contre les intérêts des Américains sur le sol étranger. Il est permis de dire que les services secrets américains avaient connaissance des liens existant entre les deux groupuscules. Cela n'explique pas pourquoi la première puissance mondiale a passé sous silence la décennie noire douloureusement endurée par le peuple et les services de sécurité algériens. Toutefois la vague d'arrestations de terroristes et le démantèlement de leurs réseaux de soutien, n'ont pas produit l'effet de mobilisation recherché au travers de la lutte internationale contre le terrorisme initiée par les USA. C'est dire que la Grande-Bretagne persiste dans son entêtement à «procurer le refuge aux groupes terroristes sur leur territoire». Certains experts estiment que la position funambulesque de la Grande-Bretagne laisse croire que le gouvernement de Tony Blair s'adonnerait à la manipulation des groupes islamistes aux fins de déstabiliser certains pays arabes et africains pour atteindre des objectifs politiques. Un fait, néanmoins incompréhensible est perceptible dans les attitudes des Etats-Unis qui, d'un côté, ont entamé une véritable campagne mondiale contre le terrorisme et d'un autre coté persiste à «protéger Anouar Haddam, celui-là même qui a revendiqué en 1995 et à partir du sol américain, l'horrible attentat du boulevard Amirouche faisant un bilan macabre de quelque 90 personnes tuées». La menace terroriste sur les pays européens se confirme à en croire les réactions et les actions menées par les services de sécurité étrangers. Pour l'heure, la vigilance est de mise.