Cinq familles sont dans la rue depuis dimanche dernier, dans le quartier ex-Douzi-Mohamed situé entre les Bananiers et les chantiers AADL. Dimanche, les services de la wilaya, assistés par ceux de l'APC et des forces de l'ordre ont débarqué sans informer les quatorze familles, considérées comme des indu-occupants habitant ce lieu, pour les déloger. Les autorités les ont rassurées que des logements sont mis à leur disposition au niveau des communes de Cherarba et de Saoula. Il faut savoir que les familles en question occupent un espace prévu pour l'expansion de la construction des logements AADL à Mohammadia. Refusant de quitter les lieux en prenant en otages les quatre camions qui étaient chargés de transporter leurs affaires, les familles sont décidées à rester là jusqu'à ce qu'une solution leur soit proposée. Les familles sont contraintes de partager des appartements F2 qui leur ont été attribués. “Je suis née ici et j'ai à ma charge un enfant et une femme et on m'invite à quitter ces lieux pour me caser dans un F2 attribué à mon père. Comment 10 personnes peuvent vivre dans un deux-pièces ? Je préfère mourir ici ma famille et moi”, s'indigne un père. Du côté de l'APC de Mohammadia, le maire se dit compréhensif. Il n'arrive pas à expliquer l'erreur de la wilaya. Il reconnaît qu'effectivement et sur la base d'un recensement effectué en 2002 trois sur les cinq familles qui posent problème ont effectivement droit à un logement. “Elles se sont installées après 2002 et je ne peux rien faire pour elles. Elles n'ont qu'à partir d'où elles sont venues”, soutient le maire. Un courrier a été adressé, hier, par le premier responsable de cette commune pour le wali pour le signifier qu'il y a eu erreur lui demandant d'y remédier le plus rapidement possible. En attendant, ces familles passent la nuit à la belle étoile. M. B.