Le MDS estime que la démission du chef d'état-major renseigne sur l'affaissement du poids moral de l'armée. Dans une déclaration rendue publique hier et intitulée “Bouteflika avance dans son projet islamo-conservateur despotique à base ultra libérale”, le Mouvement démocratique et social (MDS) accuse le pouvoir d'aller dans le sens de la normalisation de la société civile et des partis de l'opposition : “Le pouvoir a choisi d'accélérer le processus de normalisation rentière de la société civile et de ce qui reste de la classe politique démocratique quant il n'arrive pas à les mater et à les transformer en caisses de résonance comme le sont devenus les institutions de l'Etat,” peut-on lire sur ce document. Le MDS estime que la démission du chef d'état-major constitue un “feuilleton qui vient d'aboutir avec un communiqué de la présidence, renseigne, plus que tout autre, sur les positions acquises par Bouteflika qui, elles-mêmes expriment la dégradation du rapport de forces général et l'affaissement du poids moral de l'ANP entraîné dans des initiatives politiques inconséquentes. Cet épisode nous livre, par son opacité même, l'image d'un pouvoir divisé et mettant en œuvre des stratégies sourdes qui ignorent la société”. Sur un autre volet, le MDS décèle une volonté vicieuse et avérée de la part du pouvoir de vouloir s'aligner toute la presse libre en improvisant une rencontre “sur le code de l'information ainsi que sur les questions d'éthique et de déontologie en choisissant ses interlocuteurs comme il a tenté de le faire avec le mouvement citoyen, tout en sachant l'échec que ce fût”, note t-il. En mettant en exergue que les excès qui sont reprochés à la presse doivent être normalement orientés contre le système “où règne la rente avec son lot d'injustice. C'est le système qui doit être mis hors la loi pas les libertés”, soutient ce parti, tout en arguant que “le pouvoir trahit son intention de mettre au pas la presse démocratique, en maintenant en détention Mohamed Benchicou et Ghoul Hafnaoui”, le parti de Hachemi Cherif dresse un tableau sur le plan social tout en rejetant “catégoriquement toutes les tentatives de faire porter toutes les conséquences d'une politique socioéconomique injuste à la société et l'encourage à se battre pour ses droits”, relève-t-il. Le MDS interpelle l'ensemble des forces patriotiques et démocratiques, la société civile, les personnalités à réagir face à ces dérives dangereuses, à se concerter sur les meilleurs voies et moyens à même de faire “reculer l'arbitraire et à agir dans l'union la plus large, en excluant les intérêts partisans, pour mettre l'avenir démocratique, républicain, moderne de l'Algérie au-dessus de tout autre considération”, conclut-il. Synthèse M. B.