Dans un communiqué du bureau national du Mouvement démocratique et social (MDS) intitulé « Bouteflika avance dans son projet islamo-conservateur despotique à base ultralibérale », le parti estime que « le Pouvoir a choisi d'accélérer la normalisation rentière de la société civile et de ce qui reste de la classe politique démocratique. Tous ceux qui peuvent contribuer à un débat sur l'avenir du pays, ses perspectives, son insertion dans le monde qui avance sont impitoyablement exclus, bâillonnés ou jetés en prison ». Le communiqué souligne en outre : « C'est le système qui doit être mis hors la loi, pas les libertés. En tout état de cause, le pouvoir trahit son intention de mettre au pas la presse démocratique, en maintenant en détention Mohamed Benchicou et Hafnaoui Ghoul. Il fait fermer Le Matin sous des prétextes commerciaux grossiers. » Il y a plusieurs niveaux d'analyse relatifs à ce bouleversement aux conséquences incalculables, selon le parti de Hachemi Cherif. « A Bab El Oued, les citoyens en colère dénoncent les détournements de logements. Les boulangers menacent d'une grève nationale. » Selon le MDS, nous sommes face à une situation tragique où de larges pans de la société sont « poussés à la révolte ou à quitter l'Algérie ». La démission du chef d'état-major de l'ANP, Mohamed Lamari, renseigne sur « les positions acquises par Bouteflika et l'affaiblissement du poids moral d'une ANP entraînée dans des initiatives politiques inconséquentes ». Le communiqué évoque aussi « la crise de la nature de l'Etat » et « les tenants du système qui tentent de sauver des appareils en voie d'obsolescence ».