Le taux de couverture, notamment en matière de nouvelles technologies, est un indicateur de l'avancement des pays. Annoncé en grande pompe, le premier symposium sur les technologies de l'information et de la communication, sous le thème “La société de l'information : enjeux et perspectives”, a drainé un nombre important de spécialistes et d'intervenants dans ce secteur névralgique. Très attendue aussi, l'intervention de Bouteflika a été en fin de compte lue par Zinedine Youbi, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. Dans son discours, le président de la République n'a rien annoncé de nouveau, se contentant de rappeler l'importance des technologies nouvelles dans le développement des sociétés. Il a mis l'accent sur “le fossé numérique” qui sépare les pays pionniers de ceux à “la traîne, qui ont intérêt à prendre le train en marche” s'ils escomptent rattraper le retard. Lors de son discours inaugural, M. Zinedine Youbi a insisté sur la nécessité de libéraliser le secteur des télécommunications. C'est ainsi qu'il a annoncé qu'un autre opérateur en matière de téléphonie mobile sera autorisé à exploiter la deuxième licence qui sera cédée avant début 2005. Bien entendu, il faudra passer un avis d'appel d'offres. Par ailleurs, le ministre estime qu'il est urgent de porter le taux du PIB accordé au secteur de 1% à 5% et ce, dans les meilleurs délais. Il rappellera enfin les acquis en matière de réalisation de plusieurs réseaux par différents ministères. Même s'il y a eu quelques défections, il n'en demeure pas moins que l'intervention de M. Mohamed Bello, ministre de la Communication du Nigeria, a été très bien suivie car elle a porté sur le rôle des Technologies de l'information et de la communication (TIC) dans la lutte contre la faim, l'analphabétisme, les épidémies et la pauvreté à travers l'initiative du Nepad. Quant à M. Thomas Leavey, directeur général de l'Union postale universelle, il a insisté sur le rôle de la société de l'information et ses retombées positives sur l'individu et tous les secteurs économiques. L'autre volet abordé par les conférenciers concerne le taux de couverture en matière de téléphonie qu'il s'agisse du fixe ou du mobile. “Le taux atteint 121% dans les pays développés, alors qu'il n'est que de 18,7% dans les pays en voie de développement.” C'est là une déclaration du ministre de la Poste. Le retard enregistré en Algérie, en matière de couverture, est dû, selon des spécialistes, à la lourdeur enregistrée lors de la connexion des usagers. Ces derniers doivent attendre des années durant. Par ailleurs, les prix exorbitants appliqués par l'opérateur public représentent l'autre frein qui décourage plusieurs postulants, surtout lorsqu'il s'agit de la téléphonie mobile. C'est ainsi que des experts du secteur préconisent de revoir les redevances à la baisse pour voir ce segment technologique en nette augmentation. Le symposium, qui prendra fin jeudi prochain, abordera aujourd'hui et demain d'autres volets relatifs aux technologies de la communication. S. B.