Le président Bouteflika se rendra, dimanche prochain, à Toulon (France) pour assister aux cérémonies commémoratives du 60e anniversaire du débarquement en Provence, à l'invitation de son homologue français, Jacques Chirac. C'est un communiqué de la présidence, rendu public hier, qui annonce cette invitation. Cette cérémonie à laquelle prendront part pas moins de vingt-deux chefs d'Etat, dont vingt d'Afrique ainsi que le président des Etats-Unis, George Bush et le Premier ministre britannique, Tony Blair et au cours duquel un hommage solennel sera rendu à tous ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la liberté et la libération de la France, a soulevé récemment une polémique autour de la participation de Bouteflika aux festivités. Cette polémique a été suscitée et conduite, pour rappel, par une quarantaine de députés de l'Union de la majorité présidentielle (UMP). Les parlementaires du parti de la majorité avaient, en effet, adressé fin juillet dernier une pétition au ministre des Affaires étrangères français, Michel Barnier, pour protester contre l'invitation du président Abdelaziz Bouteflika. Ils considèrent que la participation de Bouteflika aux cérémonies commémoratives “est une insulte à la mémoire de ceux qui sont tombés pour libérer la France”. Dans un communiqué rendu public, hier, l'Association France-Algérie a exprimé sa satisfaction de la “venue du président algérien, Abdelaziz Bouteflika, aux cérémonies commémoratives” tout en dénonçant les “campagnes hostiles à cette participation”. Pour cette association, la campagne a été menée sur “la base d'amalgames”. Car, explique-t-elle, “près de 200 000 Maghrébins avaient combattu pour la France et versé leur sang dans les campagnes d'Italie et d'Allemagne pour la libération de l'Europe”. Le président de cette association, Lucien Bitterlin, demande, à cet égard, “aux Français, et notamment aux Français originaires d'Algérie de ne pas céder” à cette polémique. Le Quai d'Orsay avait réagi . R. N.