Hocine Aït Ahmed ne se fait pas trop d'illusions : l'installation systématique de l'insécurité dans tous les domaines en Kabylie participe de la volonté du pouvoir d'étouffer toute forme de contestation. “S'agissant de leaders rompus au combat politique dans les conditions les plus dures, ils auraient certainement compris au quart de tour que l'enjeu dépassait ce cadre régional. Et qu'il s'inscrit dans la mise au pas définitive de toute contestation présente ou potentielle au régime de la restauration généré par l'inénarrable mystification du 8 avril 2004”, écrit dans son message. Selon lui, les attaques qui visent le FFS procèdent d'une part de la “perversion” du principe entériné lors du Congrès de la Soummam à savoir la primauté du politique sur le militaire et, d'autre part, une “animosité” qui tient de l'histoire. “L'hostilité pernicieuse et permanente des décideurs à l'encontre du FFS s'inscrit aujourd'hui dans l'inversion et la perversion du principe fondamental qui a dominé les orientations générales du Congrès de la Soummam, à savoir le principe de la primauté du politique sur le militaire. On pourrait même voir dans cette attitude vis-à-vis du FFS un bégaiement de l'histoire. Je veux parler ici du conflit tragique qui a opposé les frères Larbi Ben- M'hidi et Abane Ramdane aux clans d'Oujda et de Ghardimaou, ces derniers s'étant autoproclamés uniques sauveurs de l'Algérie au nom d'une légitimité révolutionnaire”. Après avoir rappelé que le FFS est le seul parti, notamment de ceux qui avaient signé le contrat de Rome, à avoir échappé “aux manipulations et aux complots” destinés à le réduire pour le moins à un simple appareil contrôlable et récupérable à Merci, Aït Ahmed affirme que son parti reste le seul démocratique sur le terrain. Un acquis que les militants doivent sauvegarder grâce aux devoirs de vérité, de lucidité, de l'autocritique et de pédagogie. K. K.