Le verdict est attendu pour demain. ll Les treize membres du conseil syndical du Snommar ont été convoqués, hier, par le juge d'instruction au tribunal de Sidi-M'hamed en tant que témoins pour répondre à la plainte déposée par la direction générale de l'entreprise Entmv. Les syndicalistes écoutés par le juge ont exposé les motifs de leur mouvement et insisté sur le caractère légal de leur grève à laquelle ils ont recouru suivant un cheminement et des procédures puisées des textes réglementaires et des lois régissant le droit du travail. Ils persistent et signent : “nous avons emprunté la voie légale et nous demeurerons des légalistes”. Avant l'annonce du verdict prévu pour demain, les officiers grévistes restent mobilisés. Ils se sont réunis pour décider des suites à donner à la décision de la justice. Pour rappel, le syndicat reproche à la DG de l'entreprise son refus de toute négociation. “La volonté d'aller vers le pourrissement est manifeste”, est-il signifié dans un document. Les réunions informelles des 8 et 9 août, précisent les syndicalistes, n'ont abouti à aucun résultat concret en dépit des engagements pris par le PDG. Celui-ci, affirment-ils, a promis d'appuyer de tout son poids auprès de la tutelle en vue de trouver une solution globale à même de satisfaire les deux parties. “Nous sommes en tant qu'officiers marins, confrontés depuis le déclenchement de notre grève le 26 juin 2004, à des attaques sans précédent contre notre syndicat”, déplorent-ils. Leur sort n'est toujours pas connu d'autant plus qu'aucune notification ne leur a été adressée quant à la levée ou à l'interruption de leur suspension. Pire, leurs salaires restent bloqués depuis juin dernier. Les Snommaristes semblent, toutefois, être optimistes car ils ont confiance en la justice de leur pays. B. K.