Le cours du pétrole Brent était ferme lundi matin à Londres, en raison des perturbations des exportations en Irak suite à des sabotages, et du passage du cyclone Frances dans le Golfe du Mexique aux Etats-Unis. Les volumes d'échanges étaient toutefois réduits, en raison de la fermeture du marché newyorkais lundi à l'occasion de la Fête du travail aux Etats-Unis. Vers 10h00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, référence sur l'International Petroleum Exchange (IPE) de Londres, valait 41,22 dollars, après avoir ouvert à 41,30 USD et clôturé vendredi à 41,23 USD. Selon Lee Elliott, opérateur à la maison de courtage GNI-Man Financial, les cours étaient fermes lundi “à cause des informations selon lesquelles l'oléoduc entre l'Irak et la Turquie, qui transporte autour de 600 000 barils de brut, était toujours en flammes” (dimanche). Les oléoducs “du Sud ont également été touchés pendant le week-end”, a-t-il ajouté. Cependant, a-t-il noté, “les problèmes en Irak n'ont plus d'effets majeurs sur le marché, car ils durent depuis bien 18 mois maintenant”. Les travaux de réparation de l'oléoduc reliant Kirkouk à la Turquie, saboté jeudi dernier, devaient commencer lundi et durer une semaine, selon les pompiers de la Compagnie de pétrole du Nord (NOC). Cet oléoduc avait été entièrement réparé le 14 août après une série de sabotages et sa capacité était de 600 000 à 800 000 barils par jour. Mais l'explosion d'une portion jeudi a provoqué une nouvelle suspension des exportations par le Nord. Un autre sabotage samedi près de la ville portuaire de Bassorah a affecté les exportations depuis le sud de l'Irak, qui étaient revenues à 1,8 million de barils par jour (mbj). En outre, les cours étaient soutenus par le cyclone Frances, qui est devenu une tempête tropicale, mais s'est déplacé vers le golfe du Mexique, où se trouvent de nombreuses raffineries pétrolières. D'après Frédéric Lasserre, analyste à la Société générale, les cours devraient restés élevés en septembre, après un mois d'août record. “Septembre est traditionnellement un mois fort", a-t-il souligné. Et "les fondamentaux plaident pour des niveaux de Brent élevés à court terme : stocks de gasoil très bas, demande de diesel en hausse, forte demande de kérosène, maintenances des raffineries”, a-t-il expliqué. Un avis qui s'oppose à celui du président de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Purnomo Yusgiantoro, qui a estimé lundi que les prix du pétrole devraient baisser dans les deux prochains mois, dans la mesure où les incertitudes sur l'offre reculent et où les marchés tablent sur une élection présidentielle américaine sans anicroches.