Les prix du pétrole ont poursuivi leur mouvement haussier durant la semaine écoulée pour s'installer au-dessus de la barre des 70 dollars le baril aussi bien à Londres qu'à New York. La baisse prononcée pour la septième semaine consécutive des stocks d'essence aux Etats Unis et la menace d'une attaque armée dans le conflit sur le nucléaire entre l'Iran et les pays occidentaux ont lancé les prix au dessus du seuil psychologique des 70 dollars le baril. Ce seuil avait été atteint par le light sweet crude le 30 août 2005 au cours d'une seule séance et au moment ou le marché connaissait de graves problèmes d'approvisionnement à la suite des cyclones qui avaient touché la région du Golfe du Mexique qui pourvoit d'une manière importante aux besoins du marché américain aussi bien en pétrole brut qu'en carburant.La veille le cyclone Katrina avait endommagé plusieurs plate forme de production pétrolière ainsi que des raffineries.Pour éviter la rupture des approvisionnements l'Agence Internationale de l'Energie avait tout de suite après pris la décision de libérer les réserves stratégiques de ses pays membres à hauteur de 60 millions de barils.Le volume mis sur le marché avait calmé le marché et ramené les prix autour de 60 dollars le baril. C'est mardi dernier que le light sweet crude a battu son précédent record de 70,85 dollars le baril.Vers 8 h du matin il est passé à 70,88 dollars pour ensuite franchir le seuil des 71 dollars en fin d'après midi avant de clôturer à 71,35 dollars.En séance il est monté jusqu'à 71,60 dollars. Et pour ne pas être en reste avec le brent, le light sweet crude a franchi la barre des 74 dollars vendredi dernier avec une cotation de 74,15 dollars le baril vers 15 h 30 GMT.Plus d'une demi heure après, il grimpait à 74,30 dollars le baril.Et vers 17h40 GMT, il a atteint la barre des 75 dollars .Pour le contrat de juin non comptabilisé, il avait atteint jeudi déjà les 74,50 dollars.Le seuil des 74 dollars le baril avait été franchi à Londres une journée avant soit le jeudi avec une cotation de 74,22 dollars le baril. Il avait atteint les 74 dollars dans la matinée avec une cotation de 74,22 dollars pour livraison en juin. Depuis mardi dernier, le lendemain d'après les fêtes de Pâques, les prix ont battu quotidiennement leurs records passés et plusieurs fois dans la même journée. C'est la semaine d'avant que le brent avait franchi la barre des 70 dollars imitant ainsi le light sweet crude qui avait franchi cette barre au mois d'août 2005.En séance le brent avait atteint 70,72 dollars le 13 avril dernier. Ce seuil des 70 dollars le baril a été banalisé la semaine passée aussi bien à New York qu'à Londres.Et plusieurs analystes pensent que les seuils des 75 et 80 dollars le baril sont à portée du marché. Les deux facteurs haussiers qui ont poussé les prix au dessus des 74 dollars sans conteste la baisse des stocks d'essence aux Etats Unis et les déclarations des principaux responsables américains qui n'ont pas exclu un conflit militaire dans le différend qui oppose l'Occident à l'Iran sur le nucléaire. La phrase prononcée mardi 18 avril par le Président américain Georges Bush "Toutes les options sont sur la table" qui suggérait une attaque militaire américaine contre les installations nucléaires américaines ont a été renforcée par une déclaration de Condoleezza Rice ,la secrétaire d'Etat américaine qui intervenait mercredi devant le Conseil des relations étrangères de Chicago.Rice qui n' pas exclu une intervention militaire a déclaré que si la crise ne pouvait pas être réglée dans le cadre des Nations Unies ,les Etats Unis étaient parfaitement capables ,si la situation l'exigeait ,d'agir militairement seuls ou avec une coalition internationale en soutenant l'idée que "le droit à l'auto-défense ne nécessite pas une résolution du Conseil de sécurité de l'Onu". De toutes les grandes puissance ,seules la Chine et la Russie insistent sur la solution diplomatique.Ce qui signifie qu'un consensus existe entre les pays occidentaux dans le différend avec l'Iran et que la démarche américaine a des appuis.Cet aspect ne peut échapper au marché qui a inscrit un probable conflit militaire avec des répercussions sur l'approvisionnement en pétrole.Dans ce cas là,la production de l'Iran mais aussi ses exportations de pétrole peuvent subir des conséquences.Il en de même de la route du pétrole que constitue le détroit d'Ormuz par ou transite notamment le pétrole du Golfe. Selon des observateurs ,si l'Iran bloque le détroit d'Ormuz,il y aura rupture d'approvisionnement vu que 20 % environ de la production mondiale de pétrole brut transite par ce détroit. La baisse des stocks d'essence aux Etats Unis pour la septième semaine consécutive fait craindre aussi une possible pénurie sur le marché américain à la vielle des départs en vacances.Surtout que la production du Nigeria dont le pétrole léger est très prisé par les raffineurs américains reste toujours amputée de plus de 500 000 b/j. Le passage de la barre des 70 dollars pour le baril de pétrole avec une augmentation d'environ 20 % des prix depuis le début de l'année ne constitue pas la fin du mouvement haussier entamé depuis l'été dernier si l'on prend en compte tous les facteurs qui favorisent cette poussée des prix. Vendredi et vers 16h15 GMT le Light Sweet Crude était coté à 74,30 dollars à New York.Tandis qu'à Londres le Brent était coté à 73,76 dollars le baril.