“Le terrorisme, le trafic de drogue et l'immigration clandestine se rejoignent et doivent faire l'objet d'une lutte globale”, a indiqué, hier, à Fès un responsable sécuritaire marocain en marge de la visite du ministre français de l'Intérieur, Dominique de Villepin. Des entretiens se sont déroulés dans cette ville, à 200 km à l'est de Rabat, entre une délégation française conduite par Villepin et les principaux responsables des services sécuritaires marocains, présidée par le ministre marocain de l'Intérieur, Mostafa Sahel. Les activités liées au terrorisme, au trafic de drogue et à l'immigration clandestine jouent l'une au profit de l'autre, devait développer devant la presse le patron de la police marocaine, le général Hamidou Laânigri, soulignant que les discussions franco-marocaines ont porté sur la nécessité de mener une lutte globale sur les trois fronts. Estimant que ces activités ont tendance à se confondre, le général a avoué que la lutte contre l'immigration clandestine s'avère plus compliquée que celle qui vise le trafic de drogue, affirmant que dans le deuxième cas, l'adversaire principal, les réseaux de trafic de drogue, est bien identifié, ce qui n'est pas le cas pour l'immigration clandestine. La France souhaite que le Maroc devienne une véritable frontière pour les candidats à l'immigration vers l'Europe. Un peu comme l'envisage l'Italie pour la Libye. L'UE voudrait voir ses partenaires du Sud devenir une sorte de sas verrouillant les passages vers ses rives. D. B.