Heureux dénouement dans l'affaire des deux otages italiens enlevés dans le centre de Bagdad, le 7 septembre dernier. Simona Pari et Simona Torretta, toutes deux âgées de 29 ans, ont été libérées hier, selon un journal koweitien Al Raï Al Aam et Europe 1, contre une rançon de 500 000 dollars. Le président du Conseil italien a confirmé, sans aucun autre commentaire, que ses compatriotes étaient en bonne santé. Leur libération vient ainsi démentir la rumeur de leur exécution qui a circulé ces derniers jours dans la capitale irakienne. Les deux femmes, travaillant pour le compte d'une organisation d'aide humanitaire, Un Ponte per (Un pont pour), ne sont pas les seules à avoir été libérées par les ravisseurs. Deux Irakiens, un homme et une femme, pris en otages avec les deux Italiennes et faisant partie comme elles d'une organisation non gouvernementale, ont, eux aussi, été remis en liberté. Les autorités italiennes refusent, cependant, de faire un quelconque commentaire sur l'élargissement de leurs ressortissantes. Avant-hier, ce sont deux Egyptiens, travaillant pour la compagnie égyptienne de télécommunications Orascom, qui ont été libérés au moment où quatre de leurs collègues sont toujours pris en otages. Le quotidien gouvernemental, Al Ahram, a annoncé, dimanche dernier, qu'Orascom avait proposé de verser une rançon pour obtenir la libération de ses six employés. Le même journal précisera le jour suivant que le montant de la rançon demandée était de 350 000 dollars. La “transaction” exigée par les ravisseurs fera dire au chef de la mission diplomatique égyptienne à Bagdad, Farouk Mabrouk, que les preneurs d'otages “n'ont aucun but politique, mais matériel”. Pendant ce temps, d'autres personnes enlevées en Irak ont été exécutées. Hier, le groupe Taouhid et Djihad dirigé par Al-Zerkaoui a annoncé l'exécution de Nadia Abdelwahab Matlak qui a été kidnappée avec trois autres Irakiens. Selon les ravisseurs, elle travaille pour les services secrets de son pays. S. R.