Le séisme du 21 mai 2003 qui a fortement frappé le Centre du pays a causé d'importants dégâts matériels dans la wilaya de Tizi Ouzou. Plusieurs édifices publics et privés ont été sérieusement touchés parmi lesquels figurent une trentaine d'établissements scolaires. C'est le cas de l'école primaire D1, sise à la nouvelle-ville de Tizi Ouzou. Murs lézardés dans tous les sens, plafonds arrachés, les douze classes de l'école construites en 2002 n'ont pas résisté au tremblement de terre. Les équipes d'expertise du CTC dépêchées sur les lieux au lendemain du séisme n'ont pas mis beaucoup de temps pour décider de sigler l'infrastructure en rouge. Depuis, l'école a fermé ses portes. Les élèves ont été répartis sur d'autres établissements, notamment l'école Saïd-Doukkar, située à la cité Mohamed-Boudiaf, appelée communément cité des 2000-Logements. Récemment, une décision de démolition a été prise, vu que la bâtisse constitue un danger réel. Hier, au moment de notre passage, l'école était en chantier. Un gardien nous a appris que tout le matériel et le mobilier ont été récupérés par la direction de l'éducation pour permettre l'entame des travaux. Par ailleurs, nous avons appris que trois entrepreneurs chargés de la construction de cette école ont été entendus par la police à propos de cette affaire qui prend l'ampleur d'un gros scandale dans la mesure où les normes de construction n'auraient été ni respectées ni contrôlées au moment opportun. Construite à coups de milliards, cette école primaire est ainsi réduite à un simple château de cartes. Voilà comment l'argent du contribuable s'en va en fumée ! A. T.