La localité d'Aomar, daïra de Kadiria, située à une vingtaine de kilomètres au nord du chef-lieu de la wilaya de Bouira, a subi des dégâts lors du dernier séisme qui a frappé Alger, Boumerdès, Tizi Ouzou, Bouira et Blida. L'état de psychose et de choc passé, des éléments du CTC ont été dépêchés sur les lieux pour recenser les dégâts. Ce déplacement est contesté par les citoyens qui voient dans le travail de la commission une volonté de privilégier des parties aux dépens d'autres. Ainsi, parmi les sites retenus «orange» un édifice public en l'occurrence, l'école primaire Akkacha-Laïfa avec l'évacuation des habitants logés sous des tentes. La cité Saâdi-Moussa, un centre de regroupement où s'entassent quelque 150 familles, a subi de sérieux dégâts dans la majorité de ses habitations. Ce site, où les conditions décentes sont loin d'être réunies, a, en partie, était visité à la suite de la demande d'un citoyen. Les membres de la commission renforcé par les services techniques de la commune n'ont retenu qu'un nombre insignifiant de sinistrés. Les locataires de la cité, eux, pensent que les logements sont inhabitables et constituent un réel danger pour les occupants. Faudra-t-il une autre catastrophe pour vérifier cet état de fait? La logique dans ce cas de figure est de prévoir une réelle inspection et de privilégier la prudence en octroyant les logements inoccupés et ne pas attendre le pire pour réagir. Demain, si Dieu nous prête vie et si une catastrophe venait à se produire, on chercherait à justifier l'injustifiable. Ce n'est pas parce que des logements sont convoités qu'il faille fermer les yeux sur des habitations dangereuses.