Le SNTI menace de revenir à la grève après le ramadhan si “une réponse appropriée” n'est pas apportée à ses revendications. La commission nationale de coordination a mis fin, hier, au mouvement de grève, qui a paralysé l'administration des impôts du 9 au 11 octobre. En attendant le renouvellement prochain du mandat du Syndicat national des travailleurs des impôts (SNTI), cette instance qui regroupe les sections syndicales UGTA du secteur, “demeure le seul représentant légitime de la base devant cette crise”. Dans un communiqué rendu public hier, la commission appelle les travailleurs à rester mobilisés “jusqu'à l'aboutissement des dossiers importants et urgents”, qui sont contenus dans la plate-forme de revendications. Elle s'appuie sur son communiqué du 9 octobre dernier, dans lequel elle avertit de la reprise de la grève après l'Aïd, “dans le cas d'une réponse négative” aux revendications. “La grève de 3 jours est une grève qui émane de la base, pour faire aboutir la plate-forme de revendications, qui date depuis l'an 2000”, a déclaré Youcef Djeridi, secrétaire général par intérim du SNTI. Réagissant aux déclarations faites à Liberté (voir édition du 10 octobre), par un responsable de la direction générale des impôts (DGI), M. Djeridi a révélé que “très peu de problèmes ont été réglés” par l'administration. “Le personnel des impôts veut un salaire de dignité. Nous sommes confrontés à beaucoup de problèmes. La plate-forme de revendications comporte des points qui sont du ressort de la DGI, comme l'intégration des agents des corps communs dans le corps technique, la généralisation et l'augmentation du risque détourné, la révision de l'arrêté portant modalités des répartitions du fonds des revenus complémentaires, y compris au personnel de l'école nationale des impôts. Mais, il y a aussi des revendications qui doivent être satisfaites par les pouvoirs publics. C'est le cas notamment du statut particulier, des salaires et du régime indemnitaire”, a-t-il expliqué. D'autres syndicalistes ont, en outre, démenti certaines déclarations faisant état de l'opposition de la fédération UGTA des travailleurs des impôts au mouvement de grève. “La fédération soutient la grève”, a affirmé l'un d'eux, en se référant en particulier à une lettre de cette instance datée du 5 octobre dernier. Il a également fait part des 6 000 agents recrutés et formés par l'administration fiscale, qui vont être rattachés au Trésor public, le mois prochain, “sans prise en compte de leur fiche de vœux”. “Je ne comprends pas pourquoi on affecte tout ce monde, alors que l'administration du fisc a besoin de personnel, dans le cadre de la lutte contre la fraude et l'évasion fiscale”, a indiqué le syndicaliste, en rappelant que son organisation a saisi le ministère sur ce problème, dans une lettre envoyée le 14 juillet dernier. “Nous espérons que la tutelle prendra en charge effectivement nos doléances”, a-t-il encore soutenu. H. A.