C'est dans le double objectif de rebondir sur le terrain, après une longue absence, et de répliquer à ce qu'ils qualifient de “campagne propagandiste menée par le pouvoir pour déstabiliser le mouvement citoyen” que les délégués de la Coordination des archs, daïras et communes de Tizi Ouzou (Cadc) ont organisé hier une conférence-débat à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Lors de cette conférence à laquelle ont assisté de nombreux citoyens, les animateurs de la conférence, entre autres, Bélaïd Abrika, Mustapha Mazouzi, Nouredine Medrouk et le frère de Benchicou, ont tenu d'emblée à répondre aux accusations portées à leur encontre par des responsables locaux qui mènent campagne pour les discréditer en leur endossant la responsabilité dans l'anarchie que vit la ville de Tizi Ouzou ces dernières années et par des hauts responsables de l'Etat, à l'instar du ministre des Affaires religieuses qui les accuse d'être derrière la campagne d'évangélisation de la Kabylie. Sur ce point, Mustapha Mazouzi estimera : “Cette campagne, qui ne peut être que l'œuvre des tenants du régime, montre que le mouvement citoyen dérange encore le clan de Bouteflika qui veut en finir avec toute voix contestataire pour instaurer une dictature à la tunisienne”. “Nous assistons depuis le 8 avril à un retour à la période d'avant 2001, marquée par des dépassements flagrants de la part des services de sécurité”, ajoutera-t-il convaincu que cela constitue un début de retour aux années de plomb. Belaïd Abrika, quant à lui, reviendra sur le protocole d'accord signé en janvier dernier avec le Chef du gouvernement qui, selon lui, “a trahi le mouvement citoyen en prenant des engagements qu'il n'a jamais respectés”. Concernant le combat des archs, Abrika s'est montré optimiste quant à sa poursuite. Pour lui, il suffira de le restructurer à la base, de le renforcer en l'élargissant même à l'émigration pour pouvoir réinvestir le terrain politique que le pouvoir tente de verrouiller de plus en plus. S. L.