Liberté : Vous avez été désigné, suite aux attentats de Madrid (du 11 mars dernier), coordinateur des services de lutte antiterroriste des pays de l'Union européenne. Quelle importance donnez-vous à cette rencontre de haut niveau ? Gijs De Vreis : Je me réjouis d'une telle initiative parce qu'elle est très intéressante pour nous. Le terrorisme frappe aujourd'hui tous les pays, tous les continents, donc aussi bien l'Afrique que l'Europe. Aucune nation n'est à l'abri, d'où la nécessité de travailler ensemble, de coordonner et de bâtir des liens. Pour moi, le Centre d'Alger (de recherche et de prévention) montre la détermination de l'Afrique à lutter efficacement et résolument contre le terrorisme. Nous partageons le même souci. Les Africains, en la matière, attendent de l'Occident des aides matérielle et financière conséquentes… Je suis d'accord avec eux, et avec le président Bouteflika qui appelle à intensifier ces aides. Il nous faut profiter des développements et des moyens de haute technologie pour améliorer la lutte contre le terrorisme. Nous avons intérêt à collaborer. De nos jours, le trafic de passeports est devenu une pratique coutumière, avec ces moyens de haute technologie et l'entraide mondiale, on peut la maîtriser. Pour notre part, nous sommes disposés à augmenter nos enveloppes financières. Conjugué à votre expérience dans le domaine de la lutte antiterroriste, cela ne peut qu'aboutir à des résultats probants, profitables à tous. Je suis d'autant optimiste qu'avec l'accord d'association (qui sera signé prochainement avec l'Union européenne) la coopération est appelée à se renforcer. Les moyens financiers aussi. S. L. et L. B.