Le Parti des travailleurs semble être très mécontent par la politique sociale du gouvernement d'Ahmed Ouyahia. Outre qu'il s'inquiète vivement de la dégradation du pouvoir d'achat des travailleurs, surtout en ce Ramadhan, il reproche au gouvernement de ne pas faire cas de leurs souffrances. Le parti de Louisa Hanoune ne cache pas sa grande déception des résultats de la dernière bipartite. Aussi, s'étant réuni dimanche dernier, le secrétariat politique de cette formation “s'étonne et s'inquiète de la politique du gouvernement qui non seulement refuse d'alléger les souffrances de l'immense majorité de la population par une augmentations de salaires, du Snmg, mais, par la voix du ministre du Commerce, légitime la dégradation des prix”. Pour lui, c'est “en vain” que les travailleurs, à travers des mouvements de grève observés dans plusieurs secteurs, interpellent le gouvernement. Et de s'interroger : “En cette année, 50e anniversaire du déclenchement de la lutte de Libération nationale, n'est-il pas temps de répondre positivement aux demandes urgentes de l'immense majorité ?” Pour ce qui est de la bipartite, le PT s'est dit “profondément inquiet par l'intransigeance du gouvernement quant à la contractualisation de la Fonction publique qui entraînera inéluctablement des licenciements massifs (externalisation), et au programme de privatisation (1 200 entreprises)…”. Tout en alertant les fonctionnaires et les salariés, le parti de Louisa Hanoune n'a pas manqué de s'interroger si cette orientation ne signifie pas la “mort programmée de l'Etat algérien”. Aux yeux du PT, la loi de finances 2005 “consacre la disparition des missions sociales de l'Etat en le dépossédant du droit d'utiliser les recettes publiques pour répondre aux besoins de la nation” et le gouvernement ne veut rien moins que “plonger dans la précarité les fonctionnaires, liquider le service public et saper les bases de l'Etat”. “L'heure est très grave, car c'est un véritable rouleau compresseur qui est mis en marche n'épargnant aucun secteur d'activité, aucun service public, aucune réalisation de l'Algérie indépendante…” considère-t-il. A. C.