Résumé : Nabila a le visage radieux des amoureuses. Cela n'échappe à personne. Boualem la rejoint à son travail. lIs vont déjeuner à Tizi Ouzou. Il lui déclare sa flamme. C'est le début d'une histoire d'amour et ils l'ignorent mais leurs familles n'approuvent pas. Nabila n'est pas surprise de voir sa mère la regarder avec un tas de questions dans le regard. Elle leur rendait visite après quelques semaines d'absence. Se faisant du souci sur l'état de santé de son grand-père, elle est venue aux nouvelles. Hadj Tahar allait bien. Il lui a menti au téléphone en lui disant qu'il a un problème cardiaque. Quand sa mère a insisté pour lui parIer, elle a vite deviné que c'était pour lui poser des questions. Les rumeurs sont vite parvenues aux oreilles de sa famille. Et des autres. - C'est quoi ces bruits qui courent ? lui demande-t-elle. - à propos de mon petit ami ? rétorque la jeune fille. Vous êtes déjà au courant ? - Bien sûr, nous sommes tous au courant. Toute la ville ne parIe que de vous. Qu'est-ce qui t'a pris de sortir avec ce garçon ? crie Dahbia. - J'avais envie et je l'ai fait, lui dit Nabila, je ne vois pas pourquoi cela te met en colère. Cette relation ne regarde personne d'autre que moi. - C'est un petit ami seulement ou c'est du sérieux ? veut savoir sa mère. Sur quoi tu es en train de t'engager ? - Je l'ignore encore, soupire Nabila. On se connaît depuis quelques semaines. - Tout comme lui, j'ignore si c'est sérieux ou passager. Il nous faudra du temps pour le savoir. Je ne peux pas m'engager à la légère. Je dois le connaître avant : ses qualités, ses défauts… je ne voudrais pas avoir de mauvaise surprise. - Mais pourquoi n'avez-vous pas pris la peine d'être discrets ? Tous savent que vous vous fréquentez et si cela ne marche pas entre vous, ils en profiteront pour dire du mal de toi, l'avertit sa mère. Tu es le sujet de discussion préféré des mauvaises langues. - Je m'en fiche. Je n'ai de compte à rendre à personne, dit Nabila. - C'est ce qui m'inquiète, soupire Dahbia, j'aurais voulu que tu aies quelqu'un à craindre. Mais Nabila ne craint personne. Depuis que son grand-père lui a confié son chéquier et l'a soutenue dans ses projets, elle est devenue dure, sans scrupules et sans remords. Dahbia sait que tout ce qu'elle lui a dit ne changera rien à la situation. - Je te prie d'être prudente, lui dit-elle quand elle la voit se lever pour partir. - Soyez discrets et fais bien attention à toi. - Promis. Mais la jeune fille ne part pas tout de suite. Elle retourne voir son grand-père se doutant bien qu'il allait aussi aborder le sujet. Maintenant que ma mère l'a fait, il ne perdra pas de temps. Nabila l'imagine bien écouter à la porte. Mais ce n'est pas dans ses habitudes. Dès qu'il la voit s'asseoir près de lui, il fronce les sourcils. - Tu oses te montrer après ce que tu as fait, lui dit-il. Ce n'est pas parce que je t'ai permis de vivre à l'européenne que tu dois prendre le mauvais chemin. Quand j'ai appris que tu fréquentes le fils de Saïd, je n'en suis pas revenu ! Ce garçon est un bon à rien, tout comme son père. Pourquoi le fréquenter alors que votre relation ne sera jamais officielle ? Même si vous le voulez ! La jeune fille sent qu'il ne lui dit pas l'essentiel. Elle a deviné qu'il en sait beaucoup plus. Elle n'aura pas à l'interroger longtemps pour qu'il lui confie tout. - Sa famille ne veut pas de toi. Il te qualifie de garçon manqué. Ils ne veulent pas d'un autre homme chez eux. - Mais qu'est-ce que j'en ai à faire de sa famille ? s'écrie-t-elle de colère. Le plus important, c'est lui ! Le visage de hadj Tahar est grave comme jamais. - Et moi, je te dis que si tu fais ta vie avec lui, tu ne connaîtras que le malheur. Romps pendant qu'il est encore temps. Mais Nabila refuse. Malgré le fait qu'elle sait que son grand-père a toujours été de son côté et voulu pour elle ce qu'il y a de mieux, mais cette fois-ci, elle ne l'écoutera pas. Ce qu'il lui demande, elle ne peut pas le faire. Comment rompre alors qu'elle n'aspire qu'à être avec lui ? (À suivre) A. K.