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“Une femme en colère”
Publié dans Liberté le 24 - 10 - 2004

Résumé : Nabila fait la connaissance de Boualem. Elle lui plaît beaucoup. lIs découvrent avec surprise qu'ils sont originaires d'une même région. Un lien s'est tissé entre eux.
N'ayant aucun compte à rendre, Nabila ne rentrera pas tout de suite. Boualem l'a invité à dîner et elle n'a pas refusé, trop heureuse (avoir quelqu'un à qui se confier). Cela fait des années qu'elle n'en a pas eu l'occasion.
Il est beaucoup plus facile de se confier à une personne étrangère qu'à un membre de sa famille. Le jugement de l'inconnu ne pourra qu'être objectif et s'il ne lui plaît pas, elle n'en souffrira pas.
Elle lui parIera de son père et de son irresponsabilité. Si les mauvaises langues disent d'elle qu'elle est un garçon manqué, cette réputation elle ne l'a pas choisie. La force des choses a contraint son grand-père à lui endosser de lourdes responsabilités. Et quand elle voit ce que son père a fait de sa mère, elle enrage rien qu'en y pensant.
Le jeune homme se montre d'une attention particulière et l'écoute gravement comme s'il s'agit d'une affaire de famille. Il se sent concerné et n'hésite pas à lui donner des conseils. Il lui demande d'être plus tolérante et de rester aux côtés de sa famille.
- Il faut respecter la décision de la mère. Je l'imagine mal l'envoyer en prison. Même sous la menace d'un couteau, elle ne porterait pas plainte.
- C'est de la bêtise, dit Nabila. Un soir, il la tuera sans s'en rendre compte. Sa bouteille est beaucoup plus précieuse que sa famille.
- S'il est sous son emprise, commente Boualem, ce ne doit pas être facile. Il lui faudrait une cure et ici, c'est ce qui manque.
- Je regrette qu'il soit ainsi ! Je lui en veux. Tu ne peux pas l'imaginer à quel point. Parfois, j'étouffe tant j'enrage.
- Comme tout à l'heure ? demande-t-il.
Elle reconnaît qu'au moment où il l'a abordée, elle pensait à lui.
La conversation a tenu le temps du dîner, au restaurant.
Quand ils se quittent, Nabila est beaucoup plus détendue. Pour la première fois depuis qu'elle a ouvert le salon de thé et la boutique, elle n'est pas aIlée les inspecter.
- Ils doivent être surpris de ne pas m'avoir vue, dit-elle. Demain matin, j'irai les voir à la première heure.
- Je voudrais te revoir, demande Boualem. Y a-t-il un endroit où je pourrais te trouver ?
- Oui, à la boutique de prêt-à-porter, répond-elle. Et toi, au fait, qu'est-ce que tu fais dans la vie ?
- Je suis dans la police, lui apprend-il. Tu pourras me joindre au commissariat.
Il lui remet son numéro de téléphone alors que Nabila s'arrête à la hauteur de sa voiture. Il aurait voulu la raccompagner chez elle. Il est presque vingt-deux heures. Quand il la voit sortir les clefs de sa voiture, il est déçu. Tout comme elle, il trouve que le temps a vite filé depuis qu'ils ont fait connaissance. Tous deux n'aspirent qu'à ne plus se séparer.
- Rentre bien, lui dit-il. Fais bien attention en route.
- Promis ! Tu rentres chez toi ou tu travailles ce soir ?
Boualem jette un bref coup d'œil à sa montre et s'affole. Il aurait dû prendre son service à dix-neuf heures. Il part en courant. Depuis l'instant où il a posé les yeux sur elle, il a perdu la notion du temps. Il ne se sent plus le même.
Nabila, de son côté, vit aussi cette rencontre comme un moment magique. La magie tarde à se dissiper. Lorsqu'elle rentre chez elle, elle ne pense plus à son père, à la dure vie qu'il fait mener à sa mère mais à lui.
Comme il lui tarde de l'entendre, elle l'appelle au commissariat. Le charme est toujours là. lIs sont comme ensorcelés. Durant toute la nuit, ils se parIeront. Nabila finira par s'assoupir, emplie de sa voix. Son image la hantera même dans son sommeil.
Elle l'ignore encore, mais elle est tombée amoureuse. Pour la première fois de sa vie.
A. K.


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