L'USM Annaba se rend en ce week-end sportif à Bordj Bou-Arréridj avec pour résolution de provoquer le sursaut qui s'impose avec acuité pour cette équipe aux résultats en dents de scie, lesquels n'ont pas manqué de provoquer un malaise au sein de la famille sportive annabie. Le marasme a fini par gagner l'ensemble de la structure des Tuniques rouges. Le président du club, M. Meribout semble désemparé, le coach Slimani sceptique, les joueurs sans âme et les supporters complètement déboussolés. Si, pour le CABBA, les causes de la pagaille qui y règne ont pour principale motivation l'argent que les joueurs ne cessent de réclamer, à l'exemple du Camerounais Yountcha, le diagnostic concernant l'USM Annaba repose sur plusieurs critères. Cependant, seul le côté technique nous intéresse et nous permet de dire que l'équipe annabie composée de joueurs de talent, souffre d'un manque de synchronisation entre ses trois compartiments, surtout au niveau de l'axe central : cette courroie de transmission qui ne parvient pas à assurer convenablement la jonction entre l'attaque et la défense. L'explication de cela réside dans le fait que le palier du “milieu” ne parvient pas à équilibrer, ou à bien doser, son action afin de pourvoir régulièrement les attaquants en balles, d'une part, et d'autre part, assurer la “défense” et colmater les brèches de cette dernière. C'est cette forme de léthargie, ou si l'on veut cette “hibernation” au cours de la rencontre, qui constitue le véritable handicap de cette équipe capable de rivaliser avec les ténors du moment au niveau du championnat, mais qui pèche par manque de concentration. Le remède ? Une bonne cure d'oxygénation serait bénéfique à toute l'équipe, même si cela vaut un déplacement à Tamanrasset. L'entraîneur Slimani doit impérativement trouver la solution idoine permettant à ses joueurs de renouer avec le succès et surtout avec la joie de jouer un match plein, constant et surtout marqué par la concentration dans le travail. Les joueurs, de leur côté, doivent faire preuve d'un esprit de corps sans faille et se dépenser sans calcul. Ils doivent en outre s'attacher à la stricte application des consignes de leur coach, surtout si l'on sait que les entraîneurs de la trempe de Slimani sont une denrée rare. La valse à laquelle nous assistons actuellement quant au changement des entraîneurs à “tant va l'eau à la cruche” n'est qu'un palliatif et une façon de se voiler la face. La politique du bouc émissaire doit cesser. Seul le travail de longue haleine est en mesure d'apporter des résultats. La solution pour l'USM Annaba est de rétablir la confiance et la sérénité entre toutes ses composantes. La responsabilité est une et indivisible, elle concerne autant le président du club, en l'occurrence M. Meribout, que l'entraîneur Slimani que les joueurs aussi racés que Hadi Adel, Athmani, Hamadou et des supporteurs qui ne doivent absolument pas “boycotter” leur équipe. Ne doivent-ils pas s'imprégner des fans du Mouloudia d'Alger, lesquels en aucune circonstance, contre vents et marées, demeurent solidaires avec leur équipe, surtout dans les moments difficiles, car toute crise est passagère. Leur soutien à l'équipe constitue le véritable sursaut qu'attendent les joueurs. Renouer avec les victoires ne se fera pas alors attendre. B. B.