“La question du Sahara occidental ne sous-entend pas un différend entre le roi du Maroc et moi, ni entre le royaume chérifien et l'Algérie”, a tenu à préciser le président de la République. Il a avoué avoir été très affecté par les écrits haineux, qui paraissaient, notamment dans la presse marocaine, et les reproches faits à l'Algérie quant à ses supposées velléités de bloquer le processus de règlement du conflit entre le Maroc et le Front polisario, initié par les Nations unies. Il a rappelé par là même que l'Algérie n'est pas une partie du conflit et qu'il ne sied pas de ravaler le rôle qu'elle joue dans cette affaire. “Nous dirons avec clarté à ceux qui en doutent que nous sommes partisans de la paix”, a martelé Abdelaziz Bouteflika. Il a jugé nécessaire de ne pas perdre de vue l'essentiel, c'est-à-dire “maintenir de bonnes relations de voisinage et respecter le choix du peuple sahraoui, quel qu'il soit”. Le chef de l'état a annoncé, par ailleurs, l'annulation de la parade militaire programmée pour la célébration du 50e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale, et cela afin d'éviter “de mettre de l'huile sur le feu”. Il s'agit, à en croire le chef de l'état, de ménager la susceptibilité du royaume alaouite et d'éviter ainsi qu'il ne se sente visé par un déploiement des forces armées algériennes.