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Une instance alibi ?
Conseil national économique et social
Publié dans Liberté le 18 - 12 - 2002

Le CNES semble apporter sa voix à celle de l'UGTA pour critiquer certaines options économiques prônées par les ministres proches de Bouteflika.
La 21e session du conseil national économique et social s'est achevée sur une note de satisfaction, affirment les conseillers qui siègent au niveau de cette importante institution consultative de l'Etat. une note de satisfaction car, pensent-ils, pour la première fois un chef du gouvernement, à travers son discours inaugural, a souligné l'importance du rôle joué par le CNES. En effet, Ali Benflis soutient que l'institution que préside Mohamed salah Mentouri, de par sa composante, “est un espace de dialogue et de concertation”. D'aucuns voient à travers les propos du chef du gouvernement que ce dernier, conjoncture oblige, semble ne pas partager l'avis de ceux qui veulent restreindre les prérogatives de cette institution dont les analyses critiques de la situation socioéconomique ne sont pas appréciées par les pouvoirs publics. Lors de la 20e session, Mentouri avait souligné que “l'heure n'est pas à la restriction des attributions d'une enceinte comme la nôtre mais, au contraire, à une plus grande valorisation de son apport”. Cette phrase avait suscité des interrogations quant à la pérennité du CNES. Mentouri estimait alors que la question de la pérennité d'une telle institution doit être examinée “dans l'optique de sa contribution à l'approfondissement du processus de démocratisation de la vie de la nation”. Le président du CNES est convaincu que toute autre approche “représenterait une limitation des espaces féconds d'expression plurielle et d'appauvrissement dommageable pour le devenir de la démocratie dans le pays”. Sur ce point, il semble qu'il y a convergence de points de vue entre Mentouri et Benflis. le président du CNES affirme “avoir hautement apprécié” l'appel à un pacte social, lancé à l'ouverture de la session du CNES par le chef du gouvernement. il rappelle que l'institution qu'il préside le fait depuis 1997. “Nous enregistrons avec satisfaction cette avancée”, dira-t-il. Le chef du gouvernement, même s'il reconnaît la polémique et les débats que le rapport de conjoncture suscite à chaque session, souligne que “cette polémique est un des attributs des sociétés démocratiques”. De toutes les manières, pour Mentouri, dès le départ, la perspective “de voir le CNES se complaire dans un rôle peu reluisant de chambre d'enregistrement relayant obséquieusement le discours officiel et prodiguant des satisfecit onctueux auxquels la réalité aurait apporté des démentis cinglants quotidiens” a été exclue.
À la clôture de cette 21e session, Mentouri revient à la charge en répondant à la remarque d'un syndicaliste estimant que “ceux qui l'ont installé à la tête du CNES semblent aujourd'hui le regretter”. Le président du CNES réplique que ceux-ci “ne l'ont pas installé, donc ils n'ont pas à le regretter”. Selon lui, c'était feu Abdelhak Benhamouda qui l'avait proposé à la tête du CNES. Mentouri dira qu'il avait averti le président de l'époque et son chef du gouvernement qu'il ne ferait pas de “la figuration”. “Nous ne sommes pas des beni oui-oui”, lance-t-il en présence des ministres de la santé et du travail. En tout état de cause, la sortie de Benflis s'apparente à un soutien à l'institution que préside Mentouri. Même le groupe des entreprises publiques s'est mis de la partie. Ce groupe, prenant la parole à la clôture de la session, comme c'est l'usage, estime que “les changements fréquents et inconséquents du mode de gestion des capitaux marchands de l'Etat, les hésitations répétées quant à la mise en œuvre des décisions arrêtées par le Conseil national des participations de l'Etat au profit des entreprises en grande difficulté, le manque de précision de centres de décision en matière de cession des actifs dormants, le partenariat et de la privatisation sont autant d'éléments aux côtés d'autres” qui ont mené le secteur industriel à la dérive. En effet, de l'avis même du CNES, le pourcentage des entreprises fortement déstructurées est passé de 35% à 75%. Du coup, affirme le groupe des entreprises publiques, le secteur industriel n'arrive pas à renouer avec la croissance “malgré les capacités techniques et managériales qu'ils recèlent et qu'il suffit de remettre en ordre par la mise à niveau et l'investissement”. Mentouri a, par ailleurs, critiqué “le discours faisant du désengagement de l'Etat la seule forme de devenir économique compatible avec le système de marché, selon le dogme ultralibéral”. selon lui, ces thèses (prônées par les proches du président de la république, NDRL) ont été invalidées dans la réalité. “leur échec chez nous a revêtu une forme retentissante dans certains pays d'Amérique latine soumis aux injonctions répétées des institutions financières internationales”, affirme Mentouri. Ainsi, le CNES semble apporter sa voix à celle de l'UGTA pour critiquer certaines options économiques prônées par les ministres proches de Bouteflika. D'un autre côté, Benflis reconnaît aux travailleurs d'avoir “défendu l'outil de production national” au moment où se tenait la rencontre Temmar-UGTA.
M. R.


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