L'option de la mise en concession des terres agricoles du domaine privé de l'état est “claire et irrévocable”, a souligné M. Rachid Benaïssa, ministre délégué chargé du Développement rural, affirmant que la mise en œuvre des procédures juridiques “est en discussion” entre les différents secteurs concernés. “La mise en œuvre de la stratégie de développement rural aura besoin d'être consolidée par des textes de loi”, a-t-il affirmé dans un entretien au quotidien L'Expression hier. Il a estimé que le projet de loi relatif au mode d'exploitation des terres agricoles du domaine privé de l'Etat “devrait, dans ce sens, permettre de clore un débat qui s'est enlisé et qui a inhibé des initiatives”. Cette loi, selon M. Benaïssa, “participera aussi à la sécurisation du foncier agricole en préservant et protégeant les droits des exploitants actuels”. Evoquant les programmes “très généreux” engagés par l'Etat en vue de la réhabilitation du mode de vie rural, le ministre a estimé que ces programmes ont “montré leurs limites” en raison “de l'absence d'une réelle politique dans le secteur”, a-t-il dit. “Le développement rural ne doit plus être perçu sous l'angle de l'injection de fonds publics”, a-t-il soutenu, indiquant que “ce dont ont besoin les populations, c'est d'un développement qui organise les synergies économiques et sociales et qui se fonde sur une implication pleine et responsable des autorités locales”. Pour le ministre, il est impératif “de dépasser la vision étriquée de la consommation des enveloppes financières allouées, pour se positionner dans une démarche visant à la naissance et l'accompagnement des projets, le développement des centres de compétence au niveau local et l'investissement sur les ressources humaines et sur la formation du citoyen”. Selon ce haut responsable, “la nouvelle stratégie de développement rural durable est une politique intersectorielle”. Il s'agit, a-t-il préconisé, de “coordonner les interventions et de créer une synergie entre les différents secteurs d'activité”. R. N./APS