RESUME : Nabila et Mouloud vont déjeuner ensemble. C'est l'occasion pour elle, de se confier. Mouloud propose de parIer avec Boualem. lIs ne tardent pas à se séparer. De retour au salon, Nabila tente de joindre son mari. C'est le choc. Personne ne l'a vu... Nabila tente de se convaincre qu'il ne peut pas être arrivé malheur à son mari. Elle prend son carnet d'adresses et joint tous ses amis, par téléphone. La déception est au rendez-vous. Aucun de ses amis ne l'a vu. Même sa famille ne sait pas où il peut être… Elle appelle aussi chez eux et personne ne décroche. Ne sachant que faire, elle appelle Mouloud et le met au courant. - Tu te fais du souci pour rien, lui dit-il. ll va rentrer d'un instant à l'autre… - Et s'il ne donne pas signe de vie ? demande-t-elle. - Tu me tiens au courant… Si en fin de journée, il n'est toujours pas rentré, j'irai à sa recherche, la rassure-t-il. Rappelle-moi s'il y a du nouveau entre-temps ! Nabila le lui promet. Elle raccroche et elle a beau être en compagnie de clientes, elle ne cesse de penser à son mari. Cela fait des heures depuis qu'il est dehors et à l'heure qu'il est, il devrait être rentré depuis longtemps. - Où peut-il être ? Lui est-il arrivé un accident ? Le temps passe et à l'heure de fermeture du salon puis des boutiques, Boualem ne s'est toujours pas montré et aucune de ses connaissances ne l'a vu. Quand elle rentre chez elle, elle n'est pas surprise de ne pas l'y trouver. De nouveau, elle appelle leurs amis et leurs familles mais Boualem ne les a pas appelés. Ne sachant plus que penser et ne pouvant plus attendre, elle appelle les urgences des hôpitaux de la région. Le nom de son mari n'est dans aucune des listes des blessés amenés en urgence. Au lieu d'en être soulagée, elle pique une colère. Son mari n'a pas été victime d'un accident, il n'est pas incapable de donner de ses nouvelles. ll ne veut pas en donner. C'est le comble ! - Où peut-il être ? Avec qui est-il ? Serait -il en train de se venger à sa manière ? Nabila l'imagine sans peine dans les bras d'une femme. Pour avoir un peu de réconfort, elle ne peut s'empêcher de l'envoyer au diable, s'il a osé le faire. Enervée, elle ne parvient pas à tenir trente secondes en place. Le sachant ailleurs aux urgences d'un hôpitaI ou à la morgue, quelque peu rassurée du fait qu'il soit en vie, même si l'idée qu'il soit entre les bras d'une inconnue lui donne des envies de meurtre, elle tente de s'occuper en préparant le dîner. Elle n'a pas l'habitude de le faire et elle a conscience de cuisiner n'importe quoi. Le besoin de s'occuper est impératif. Lorsque le téléphone sonne, pour la première fois depuis qu'elle est rentrée, elle hésite à décrocher. Le téléphone sonne pour la troisième fois quand elle décroche enfin. C'est Mouloud. - Tu as du nouveau ? lui demande-t-elle. - Oui, figure-toi que je me suis mis à sa recherche juste après qu'on ait discuté au téléphone, lui apprend Mouloud. - Et puis ? - J'ai réussi à mettre la main dessus et il est avec moi. - Pourquoi ne lui as-tu pas dit de m'appeler ? lui demande-t-elle. Où était-il ? - Dans un restaurant, ment l'ami. ll a trop mangé, il a eu une indigestion... - Il ne va pas bien, c'est ça ?... - Il vomit. J'ai dû l'emmener chez un médecin. Ce soir, je le garde. Il se fait tard pour que l'un de nous se déplace. Je t'appelle uniquement pour te rassurer, dit Mouloud. Tu n'as plus de souci à te faire, Boualem va bien. Il est entre de bonnes mains et il rentrera demain matin. Nabila le remercie. Maintenant que Boualem est enfin réapparu, elle est soulagée. Toutefois, elle ne peut s'empêcher de se poser des questions. Quelque chose sonne faux. Elle sent que Mouloud lui a menti. Elle abandonne sa cuisine et prend les cIefs de sa voiture. Elle n'a aucunement l'intention d'attendre le matin, pour voir son mari. Elle veut en avoir le cœur net. Elle est sûre qu'il n'est pas malade. Mouloud lui a menti. Elle veut en connaître la raison. (À suivre.) A. K.