Produit par Zidani audiovisuel, à l'occasion du 60e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération, la projection de ce film documentaire a eu lieu jeudi dernier au musée du moudjahid de M'douha de Tizi Ouzou, et ce, en présence d'un nombreux public, notamment des acteurs de la Révolution, de fils de chahids... Tizit, un village, une histoire, est un film documentaire d'histoire produit par le jeune réalisateur Omar Ben Medour, qui raconte l'épopée d'un village de Haute-Kabylie durant la guerre de Libération nationale. Le film, de 52 minutes, est basé sur des témoignages vivants de personnes ayant vécu l'époque coloniale. Le réalisateur et son équipe ont voulu apporter un nouveau regard sur l'histoire du village Tizit, de la région d'Illiltène et de leurs rôles et sacrifices consentis pour une Algérie libre et indépendante. Produits par Zidani audiovisuel, à l'occasion du 60e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération, la projection de ce film documentaire a eu lieu jeudi dernier au musée du moudjahid de M'douha de Tizi Ouzou, et ce, en présence d'un nombreux public, notamment des acteurs de la révolution, de fils de chahids... "Le village Tizit, dans la commune d'Illiltène, 70 km au sud de Tizi Ouzou, compte 158 martyrs pour une population évaluée, entre 1954 et 1962, à environs 900 habitants. Il est situé dans une zone dite rouge, communément appelée le ‘secteur Allah Irahmou'", a indiqué Omar Ben Medour et d'ajouter : "Tizit est entouré par le Djurdjura au sud, l'Akfadou au nord-est et la vallée de la Soummam à l'est. Elle constituait alors une véritable plaque tournante pour les moudjahidines et une zone de transit". Dans Tizit, un village, une histoire, 11 témoins de guerre racontent leur vécu et celui de la population locale durant la guerre de libération. Ils reviennent notamment sur le génocide de Tighzert où 38 personnes ont été assassinées par l'armée française, dont 28 ont été fusillés au même moment. Pour Amara Aït Hamou, qui a participé à la réalisation de ce travail, "nous avons essayé de démontrer le rôle et le sacrifice de la population locale durant cette période coloniale et comment les villages et les villageois se sont préparés à la guerre de libération avec un élan de solidarité considérable". Le film documentaire et aussi une occasion, pour le réalisateur, d'éclairer sur le rôle joué par la femme durant cette période. A rappelé que la région d'Illiltène compte 840 martyrs pour 3 500 habitants à l'époque et avait connu plusieurs évènements qui ont marqué son histoire durant la même période. Par exemple, le 17 mai 1957, au lieudit Assif Idharissene, un violent accrochage s'est soldé par la mort de 20 moudjahidine, dont 11 du village Aït Aïssa Ouyahia. Quelques mois après, du 9 au 13 août 1957, le général Massu a conduit une opération contre un groupe de moudjahidine qui veillait sur des armes acheminées par le colonel Amirouche via la Tunisie. Ils étaient réfugiés dans un abri dans un rochet dit Ifri n'Bazooka. Après 5 jours de siège, l'opération s'est soldée par l'exécution d'une trentaine de résistants dont 18 sont originaire du village Aït Aïssa Ouyahia. K.T