Mme Benghebrit a fixé la date du 30 novembre comme date butoir de la mise en œuvre des clauses de l'accord à travers la finalisation du traitement de tous les dossiers d'intégration et de promotion, en coordination avec les directions de l'éducation et les services concernés au niveau des wilayas. Près de "35% des enseignants (150 000) des trois cycles bénéficieront de promotions à des grades supérieurs", a annoncé hier, à Alger, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit. "Le secteur de l'éducation est en passe de concrétiser les accords conclus entre le gouvernement et les syndicats portant intégration et promotion de 150 000 employéss (35% de l'ensemble des employés du secteur) conformément à la circulaire interministérielle d'application n°4 datée du 6 juillet 2014", a indiqué Mme Benghebrit dans un entretien accordé à l'APS. Le ministère a fixé la date du 30 novembre comme date butoir de la mise en œuvre des clauses de l'accord à travers la finalisation du traitement de tous les dossiers d'intégration et de promotion, en coordination avec les directions de l'éducation et les services concernés au niveau des wilayas, a-t-elle ajouté. Les conférences régionales organisées à Tiaret, Djelfa et Sétif "ont permis d'unifier les vues" sur les modes d'application de cette circulaire qualifiée par la ministre de "complexe et nécessitant un certain temps pour l'appliquer à la lettre". À une question sur la réunion prévue à la mi-novembre entre le ministère de l'Education et les partenaires sociaux (syndicats), Mme Benghebrit a fait savoir qu'"il s'agit de la 3e rencontre du genre qui vise essentiellement à résoudre les problèmes que connaît le secteur et à résoudre les différends qui minent la relation tutelle-partenaires sociaux". Elle a, dans ce contexte, souhaité que la rencontre se déroule dans de bonnes conditions, "compte tenu de la volonté et de la disponibilité du ministère à assainir ses relations avec les différent partenaires sociaux". La ministre n'a pas manqué de rappeler que la plupart des revendications des syndicats de l'éducation (34 sur 36) avaient été "satisfaites" par le gouvernement affirmant que les problèmes en suspens "ne sont absolument pas du ressort du ministère de l'Education". Mme Benghebrit a appelé, à cette occasion, les intendants en grève depuis deux mois à faire preuve d'un grand sens des responsabilités et à reprendre le travail dans "l'intérêt de l'élève", rappelant la "disponibilité" du secteur à engager un dialogue "sérieux et efficace pour la prise en charge de leurs problèmes". La ministre a annoncé l'organisation de concours de promotion professionnelle dans le corps des intendants, les 3 et 4 décembre prochains. Elle a, par ailleurs, mis en exergue la "légitimité" des revendications soulevées par ces fonctionnaires de l'éducation nationale, estimant que leur prise en charge nécessitait des "solutions progressives, du temps et de la patience". S'agissant des informations faisant état de la démission de milliers de nouveaux enseignants en raison des "mauvaises conditions de travail", la ministre a indiqué que "1 000 enseignants uniquement (moins de 4%), sur les 24 104 que compte le secteur parmi ceux ayant passé le concours de recrutement organisé en juillet dernier, ont démissionné de leur poste". La première responsable du secteur a fait part de la tenue d'une série de réunions avec d'autres secteurs pour tenter de trouver des solutions définitives aux problèmes qui se posent au secteur de l'éducation. "Il sera procédé à partir de samedi (aujourd'hui, ndlr) à la tenue d'une série de réunions avec plusieurs ministères concernés par la gestion du secteur de l'Education nationale, en vue de trouver des solutions pratiques et définitives aux problèmes enregistrés par le secteur", a affirmé Mme Benghebrit. Elle a, dans ce sens, cité le problème de surcharge qui nécessite, selon elle, l'intervention du secteur de l'habitat, premier responsable de la réalisation des établissements scolaires, et le problème de prise en charge de l'enseignement préscolaire et des élèves aux besoins spécifiques. La ministre de l'Education nationale a réaffirmé que ces réunions s'inscrivaient dans le cadre de "l'engagement" du gouvernement à booster le secteur de l'éducation, en veillant à consacrer le facteur qualité à travers l'amélioration des conditions générales régissant ce secteur. R. N. / APS